"Nous avons choisi de soutenir ce programme, car il est fondé sur un nouveau paradigme qui répond aux besoins présents et futurs. Il s’appuie, en effet, sur des programmes intégrés, inclusifs et solidaires de la nouvelle économie bleue et verte", a dit le roi dans un discours prononcé, dimanche à Brazzaville, lors du 1er sommet des chefs d’Etat et de gouvernement de la commission climat et du Fonds bleu du bassin du Congo.
Le souverain a mis l’accent, dans ce cadre, sur "la dimension humaine placée au cœur de ce projet", qualifiant d’"essentielle", l’adoption d’une approche inclusive et participative à l’égard des habitants de la région du bassin du Congo, considéré comme le 2e poumon de la planète après l’Amazonie. Le but étant de créer "une dynamique vertueuse", a souligné le roi, pour qui "le véritable enjeu est la sauvegarde et la valorisation d’un patrimoine africain précieux: le fleuve Congo", un devoir envers les 200 millions d’Africaines et Africains qui vivent dans le bassin du Congo.
"Mus par un esprit de fraternité et de solidarité africaine, nous sommes ici pour contribuer à créer une dynamique vertueuse. Le véritable enjeu est la sauvegarde et la valorisation d’un patrimoine africain précieux: le fleuve Congo», a dit le roi.
Le souverain a rappelé, dans ce cadre, que la Commission du bassin du Congo, a été créée en novembre 2016 à Marrakech, lors du Sommet africain de l’action, tenu en marge de la Conférence internationale sur le changement climatique (COP22), avec deux autres commissions sous-régionales qui sont, la Commission du Sahel et la Commission des états insulaires.
Le souverain a passé en revue les étapes qui ont été franchies depuis le Sommet africain de l’action, citant dans ce cadre le lancement du Fonds bleu en mars 2017, la conception de son opérationnalisation à Brazzaville en novembre 2017 et l’accélération de sa mise en place à Rabat en mars dernier.
Pour le souverain la mise en place de ce Fonds bleu doit s’accompagner de la mobilisation de tous les acteurs économiques et de la société civile, pour que s’engagent des actions concrètes d’atténuation et d’adaptation, et que soit garantie l’émergence d’un mode résilient de développement.
Le roi Mohammed VI a fait part de sa détermination à placer les questions liées au réchauffement climatique et ses risques et au développement durable du continent africain, au plus haut de ses préoccupations et de son action.
"Nous sommes résolus à mettre en œuvre des initiatives concrètes, susceptibles de préserver les droits des générations à venir", a dit le souverain, ajoutant que le Maroc œuvrera sans relâche, et avec détermination pour la concrétisation des grands projets structurants du continent africain.
"Le défi écologique ne doit plus être perçu comme une menace, mais comme une priorité. C’est le sens de notre engagement commun aujourd’hui, un engagement placé sous les principes de la responsabilité partagée et de la solidarité panafricaine", a conclu le roi.