Le rapport présenté, ce lundi 17 mars, par la ministre de l’Économie et des Finances, Nadia Fettah Alaoui, devant la Commission des finances, du développement économique et de la planification, au Parlement, sur le régime général de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS), augure d’alarmantes prévisions pour le système des retraites, dès 2038.
En effet, les données relatives à la situation financière des systèmes de protection sociale indiquent que «l’épuisement des réserves de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) est prévu pour l’année 2038», relaie le quotidien Al Akhbar, dans son édition de ce mardi 18 mars.
Selon le quotidien, «la dette globale du régime géré par la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) a atteint 77 milliards de dirhams en 2023 contre 44 milliards en 2013, soit une augmentation de 73,5%».
En ce qui concerne le paiement partiel ou le retard de paiement des cotisations, ajoute Al Akhbar, il y aura «des majorations de retard dont le taux va de 3% du montant des cotisations pour le premier mois ou fraction de mois de retard à 1% par mois supplémentaire».
De même, «les cotisations des salariés au titre de la retraite ont progressé pour atteindre 16,8 milliards de dirhams à la fin de l’année 2024, contre 15,7 milliards de dirhams en 2023», écrit le quotidien.
«Ces montants marquent une évolution positive, comparativement aux 14,5 milliards de dirhams engrangés en 2022 et aux 13,2 milliards de 2021», a ajouté Al Akhbar.
Mais, explique le quotidien, cette augmentation des cotisations ne suffit pas à combler le déficit croissant des dépenses liées aux retraites.
En effet, depuis la dernière réforme, «le seuil des 3.240 jours de cotisation pour prétendre à une pension de retraite a été réduit à 1.320 jours. Ainsi, les salariés et retraités cumulant moins de 1.320 jours à la CNSS peuvent désormais récupérer leurs cotisations salariales, ainsi que la part patronale», écrit Al Akhbar.
Par conséquent, «les dépenses relatives aux compensations, notamment en raison de l’abaissement du seuil de jours de cotisation à 1.320 jours, devraient atteindre 273 millions de dirhams en 2023 et se chiffrer à 640 millions de dirhams en 2024».
En ce qui concerne les cotisations pour le régime AMO Solidarité, ces statistiques du ministère font savoir qu’«elles devraient passer de 9.644 millions de dirhams en 2024 à 10.088 millions en 2025».
Les dépenses de ce régime, comprenant notamment les frais de capitation, devraient atteindre 9.955 millions de dirhams à la fin de 2025, contre 8.029 millions en 2024, explique le quotidien.
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