Collectivités territoriales: quand les Conseils se transforment en ring de boxe

Conseil communal de Settat.

Conseil communal de Settat. . DR

Revue de presseKiosque360. Les sessions des conseils communaux de Settat et de Bouznika ont été émaillées d’actes de violence. Des équipements publics ont même été détruits par des conseillers privilégiant les coups de poing aux débats. Cet article est une revue de presse tirée du quotidien Assabah.

Le 23/03/2022 à 19h35

La tenue des sessions de certains conseils communaux ressemble, de plus en plus, à des rings où les élus versent dans la violence, les insultes et la destruction des équipements publics. Le quotidien Assabah rapporte, dans son édition du jeudi 24 mars, que ces scènes de violence jettent le discrédit sur les partis politiques et montrent leurs carences dans l’encadrement de leurs élus. Ce hooliganisme politique met à nu le niveau très bas des «élites locales», que le scrutin du 8 septembre a catapultées sur la scène politique. C’est ainsi que les réseaux sociaux ont relayé, mardi dernier, des scènes surréalistes de violence dans les communes de Bouznika et de Settat. 

Les conseillers ont échangé des coups de poing et causé des dégâts matériels au vu et au su des représentants de l’autorité de tutelle et des citoyens présents. Des sources indiquent que les actes de violence qu’a connus la commune de Bouznika à la fin des travaux de la session auraient opposé des membres de la majorité dirigeante du conseil. Cette violence, ajoutent les mêmes sources, aurait été causée par des divergences sur un point de l’ordre du jour relatif à la construction d’un poste de transformation électrique dans un quartier très peuplé.

Le quotidien Assabah rapporte que les mêmes sources soulignent que ce blocage aurait poussé certains conseillers de l’Istiqlal et du PPS à déplacer le champ de bataille à l’entrée de la commune. Ce n’est d’ailleurs pas la première fois qu’une session de ce conseil communal est émaillée par des affrontements provoqués par des conseillers nomades, repêchés à la dernière minute par certains partis. La commune de Settat a connu le même chaos en présence du président du conseil et du représentant de l’autorité locale. Un membre de l’opposition aurait agressé le premier adjoint du conseil communal (RNI) pour dénoncer, dit-il, la mauvaise gestion de la session par le président istiqlalien.

Il lui reproche d’avoir interrompu, à tout bout de champ, les conseillers qui prenaient la parole, tout en critiquant sans cesse les interventions de ses adjoints. Mais la goutte qui a fait déborder le vase demeure l’approbation, sans débat, d’un rapport sur l’instance de l’équité qui a été fortement contestée par certains conseillers. Une contestation qui a suscité l’ire de certaines composantes de la majorité qui se seraient attaquées à quelques conseillers de l’opposition.

Par Hassan Benadad
Le 23/03/2022 à 19h35