En ne dévoilant pas les résultats de ses concertations avec les anciens dirigeants et les représentants des organes du parti, le secrétaire général de l’Istiqlal, Nizar Baraka, a réussi à neutraliser le courant rival de Hamdi Ould Errachid.
Des sources indiquent que Baraka a eu raison de partisans d’Ould Errachid en réduisant leurs marges de manœuvres dans la guéguerre qu’ils mènent contre lui, rapporte Assabah du lundi 1er juillet. Le patron de l’Istiqlal a également essoufflé ses concurrents en retardant l’annonce de la liste des membres du comité exécutif et ce deux mois après la fin des travaux du huitième congrès du parti.
C’est ainsi que des dizaines de membres ont retiré leurs candidatures au comité exécutif, «parmi lesquels se trouvent des dirigeants proches de Hamdi Ould Errachid désireux de tourner la page de ce conflit artificiel», expliquent certaines sources. Ils sont en effet entre 20 et 40 cadres qui ont décidé de ne pas entrer en concurrence avec les 107 candidats qui sont en lice pour briguer les 34 sièges du comité exécutif. Les mêmes sources soulignent que Nizar Baraka a sciemment retardé l’annonce de sa liste composée de 34 membres tout en demandant aux 107 candidats de se présenter pour réduire les marges de réussite de 24 anciens dirigeants.
Ces derniers avaient manifesté leur intention de retrouver leurs sièges au comité exécutif du parti. Certains istiqlaliens, relaie Assabah, qualifient Niza Baraka de «sous-marin qui frappe ave force sans faire de bruit autour de lui en réduisant l’intensité des désaccords et en affaiblissant les capacités de nuisance de ses adversaires afin de garantir la composition d’une direction qui travaille en harmonie». Bien que le patron de l’Istiqlal fait l’unanimité au sein des dirigeants du parti et de ses multiples courants, leurs chefs ne lui ont pas, pour autant, facilité la tâche en encourageant leurs partisans à se présenter.