Cette fois serait-elle la bonne? Réuni mercredi 14 février à Rabat, sous la présidence du secrétaire général Nizar Baraka, le Comité exécutif du Parti de l’Istiqlal (PI, majorité) a décidé de la date de tenue de son 18ème congrès national, prévue avant la fin du mois d’avril 2024. Initialement, le grand raout du PI aurait dû se tenir au cours de l’été 2022, mais il a été différé à maintes reprises pour cause de divergences persistantes entre les clans de Hamdi Ould Errachid et de Nizar Baraka.
Avant l’échéance de fin avril, les Istiqlaliens devront donc arriver à de grands consensus et aplanir plusieurs écueils. Le premier test sera d’abord la tenue du Conseil national (parlement du parti) le 2 mars prochain, qui débouchera sur la mise en place du Comité préparatoire du congrès et de ses commissions thématiques.
Mais d’autres points de discorde risquent de surgir lors des décisives élections des congressistes , à l’occasion des congrès régionaux, car chacun des deux clans cherchera, on s’en doute, à renforcer ses positions en vue de s’imposer au terme du congrès national.
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Depuis l’été 2022, une guerre larvée oppose le clan de Hamdi Ould Errachid, l’homme fort du parti au Sahara, et celui de Nizar Baraka. Le premier est accusé d’avoir ouvertement cherché à placer sous tutelle la formation fondée par Allal El Fassi, aidé en cela par son gendre Enaam Mayara, président de la Chambre des conseillers et récemment réélu à la tête de l’Union générale des travailleurs du Maroc (UGTM), l’aile syndicale du PI.
Quant à l’actuel secrétaire général, il lui est reproché d’avoir plongé le parti dans une inertie inédite depuis qu’il en a pris les rênes, et d’avoir coupé les contacts avec ses bases. Pour ne rien arranger, le clan de Nizar Baraka s’était mis à dos les parlementaires du parti ainsi que ses inspecteurs, qui contrôlent l’organisation au niveau local. Dans des propositions d’amendement des statuts de l’Istiqlal, le clan Baraka avait annoncé sa volonté de réduire le nombre des membres du Conseil national de 1.200 à 500, en mettant fin à la participation ès qualité des parlementaires et des inspecteurs.
C’est dire si la décision prise le mercredi 14 février par le Comité exécutif de l’Istiqlal marque le début d’une véritable course contre la montre qui ne sera pas de tout repos, ni pour les uns ni pour les autres.