Cette annonce a été faite ce mardi 18 octobre 2022, lors d’une conférence ministérielle africaine du Conseil paix et sécurité (CPS) que le ministre marocain des Affaires étrangères a présidée par visioconférence depuis Rabat. Cette réunion, la deuxième que le Maroc organise, s’est tenue cette fois-ci sous le signe de l’Afrique face aux changements climatiques.
«Nous allons appeler, lors de la COP27, à l’octroi des aides techniques, scientifiques et financières pour soutenir les pays insulaires africaines», a déclaré Nasser Bourita, en rappelant que le Maroc, sous la présidence du roi Mohammed VI, avait créé et présidé «le premier sommet africain Climat», à l’occasion de la COP21 tenue à Marrakech en 2016.
Lors de la réunion de mardi du CPS, le ministre a souligné devant ses pairs africains que «l’impact du dérèglement climatique sur les Etats insulaires africains n’est plus à démontrer». «Il n’est pas seulement alarmant, il est aussi asymétrique. Les rapports successifs ont clairement établi la vulnérabilité de ces pays à l’élévation du niveau de la mer, aux variations des régimes pluviométriques et à la dégradation des sols», a détaillé le ministre.
Selon Nasser Bourita, qui cite ces rapports, «la moitié de ces Etats en Afrique sont extrêmement vulnérables aux épidémies, à la sécheresse et aux inondations». Les rapports de la Banque mondiale «font ressortir la prévalence de la sous-alimentation». Les dérèglements «impactent les secteurs de l’agriculture, du bois, de la pêche et les écosystèmes», rappelle ainsi le ministre. Et d’ajouter que «le Maroc s’est toujours mobilisé autour des problématiques environnementales».
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En vue de la COP27 d’Egypte, a affirmé le ministre, la Commission africaine ministérielle sur le climat devrait se réunir dans le but d’examiner «une série de recommandations en faveur des Etats insulaires, l’objectif étant notamment la mobilisation partagée et différenciée des ressources financières, à travers des investissements et des transfert de technologie».
Il s’agit également «d’assurer un soutien financier institutionnel en renforcement du développement des capacités d’une économie bleue et verte», a conclu le ministre.