La coalition regroupe une soixantaine de membres fondateurs, dont des journalistes, des académiciens, des défenseurs des droits de l'enfant et des acteurs associatifs. Elle a pour objectif notamment de défendre les droits fondamentaux des enfants vivant dans les camps de Tindouf contre toutes les formes de violence, d’exploitation et d’oppression, dont particulièrement la militarisation.
Lors d’une conférence de presse organisée à cette occasion, le coordonnateur de la coalition civile de plaidoyer pour la protection des enfants dans les camps de Tindouf et président de l’organisation Alternatives pour l’enfance et la jeunesse, Mohammed Ennahili, a souligné que le nouveau collectif contribuera à mettre à nu les violations flagrantes que subissent les enfants marocains des camps de Tindouf, particulièrement leur militarisation forcée ou volontaire.
«La place de l’enfant est au sein de sa famille et à l’école«, a affirmé le coordonnateur de la coalition, relevant que tous les enfants du monde doivent profiter pleinement de cette période de leur vie, sans avoir à se soucier d'un quelconque conflit militaire.
La coalition va également plaider en faveur d'une intervention d’urgence pour mettre fin aux atrocités et violations dont sont victimes les enfants séquestrés dans les camps de Tindouf sur le sol algérien, a-t-il ajouté.
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La création de cette coalition civile n’est autre que la concrétisation des recommandations de la conférence nationale tenue le 10 décembre 2021 sur «la situation des droits des enfants séquestrés dans les camps de Tindouf et les mécanismes internationaux de protection des droits de l’enfant», un évènement qui a été initié à la Chambre des conseillers par l’organisation Alternatives pour l’enfance et la jeunesse, a rappelé Mohammed Ennahili.
Le chercheur en droit et histoire diplomatique du Maroc et membre de la coalition, Badr Zaher, a de son côté indiqué que l'initiative de création de la coalition s’inscrit pleinement dans la mise en œuvre de plusieurs conventions et accords internationaux tels que la convention contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants, la convention internationale des droits de l’enfant et ses protocoles facultatifs, le protocole additionnel aux conventions de Genève relatif à la protection des victimes des conflits armés internationaux, la Charte africaine des droits et du bien-être de l'enfant ou encore la convention relative aux droits des personnes handicapées.
La nouvelle structure œuvrera en partenariat avec les acteurs nationaux et internationaux, à lutter contre toutes les formes de violence, d’exploitation et de maltraitance à l'endroit des enfants dans les camps de Tindouf et à élaborer une base de données et de rapports en vue de mettre en lumière la situation de ces enfants.
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Approché par la MAP, le chercheur en droit public et sciences politiques et membre de la coalition, Abderrahim Karman, a souligné que l'ambition est «de rassembler les bonnes volontés civiles dans une approche concertée et solidaire, en vue de sensibiliser et de dénoncer les violations graves des droits de l’enfance dans les camps de Tindouf».
Les enfants ont droit à la scolarisation, à la protection familiale et au divertissement, a-t-il fait observer, notant que les mercenaires et ennemis de l’intégrité territoriale du Royaume violent ouvertement les droits de l’enfant tels que reconnus et défendus par les organismes internationaux.
Cette rencontre, organisée en partenariat avec le Conseil national des droits de l’homme (CNDH) et l’organisation Alternatives pour l’enfance et la jeunesse, a été marquée par des interventions portant notamment sur la situation tragique des enfants séquestrés dans les camps de Tindouf sur le sol algérien, les droits et besoins spécifiques des enfants.