Apparemment, le gouvernement de Aziz Akhannouch a renvoyé la balle relative à la crise des étudiants en médecine, en médecine dentaire et en pharmacie dans le camp de l’institution du Médiateur du Royaume.
C’est du moins ce qui ressort de la déclaration du ministre délégué auprès du chef du gouvernement, chargé des relations avec le Parlement, porte-parole du gouvernement, Mustapha Baitas, lors de sa conférence de presse à l’issue de la dernière réunion hebdomadaire du conseil de gouvernement.
«Le dialogue entre les représentants de ces étudiants et le secteur gouvernemental compétent se poursuit dans le cadre d’une procédure initiée par l’institution du Médiateur du Royaume», a fait savoir le porte-parole du gouvernement. Et de préciser qu’«aucune décision n’a été rendue sur la question jusqu’à présent», relaie le quotidien Al Akhbar dans son édition du week-end des 26 et 27 octobre.
Du côté des étudiants, rappelle le quotidien, la commission nationale des étudiants en médecine, en médecine dentaire et en pharmacie a rendu public un communiqué estimant que «toute tentative de reprogrammation des examens sans résoudre le fond de la problématique, et sans la participation des représentants des étudiants, est une démarche vouée à l’échec et qui ne fera que déstabiliser l’union des étudiants, à l’instar des précédentes démarches».
De même, les étudiants exigent «la levée sans condition de la dissolution des conseils et des bureaux étudiants, ainsi que des sanctions infligées à leurs représentants».
S’agissant de l’offre gouvernementale, la même source, qui qualifie de recul la proposition de l’Exécutif, qui n’a pas pris en compte les revendications des étudiants, rappelle que «plus de 81,4 % des étudiants ont rejeté cette proposition, transmise une nouvelle fois par l’intermédiaire de l’institution du Médiateur du Royaume, alors que la crise entre dans sa deuxième année».