Le gouvernement Benkirane ne voit plus de problème à ce que ses membres cumulent leur fonction ministérielle et celle de maire. A contrario de l’esprit du nouveau texte constitutionnel, plébiscité par les Marocains le 1er juillet 2011, faisant de la reddition des comptes une exigence du nouveau règne, l’actuel Exécutif renie ses engagements de base et autorise le fâcheux cumul des fonctions.
Selon les sources de LE360, les amendements apportés par l’actuelle majorité au projet de loi organique relative aux collectivités locales ne font état d’aucune interdiction dudit cumul des fonctions.
La volteface gouvernementale sur ce principe clef pour asseoir les règles de la bonne gouvernance aurait eu lieu sous la pression de trois membres de l’actuel Exécutif, lesquels veulent garder un pied au ministère et un autre à la mairie dont ils ont la charge.
Il s’agit d’Abdelaziz Rebbah, ministre des Transports et de l’Equipement, président du Conseil de la ville de Kénitra, Mohamed Moubdii, ministre de la Fonction publique, président de la commune de Fqih Ben Saleh et Mohamed Abbou, ministre délégué auprès du ministre de l’Industrie et du Commerce chargé du commerce extérieur, président de la commune Béni Walid, province de Taounate.