Le PJD reprend les devants en ce qui concerne l’initiative législative à la première chambre du Parlement.
Au moment où les débats s’enlisent au sujet du cumul des salaires et des indemnités des parlementaires, après une proposition de loi de l’USFP dans ce sens, les islamistes ont essayé de prendre tout le monde de court en soumettant un paquet de cinq propositions de lois organiques.
Selon Al Ahdath Al Maghribiya, dans son édition de ce vendredi 19 janvier, le PJD a présenté cinq propositions de loi interdisant le cumul des fonctions, et donc d’indemnités, d’élus (les deux chambres du Parlement) avec celles de président d’une collectivité territoriale, d’une chambre professionnelle, voire de membre de la HACA, du CESE.
Les PJDistes, qui voulaient voir la majorité faire bloc derrière leurs propositions, estiment que les élus de l’USFP ont manqué de professionnalisme en présentant une simple proposition de loi au moment où il fallait soumettre une proposition de loi organique.
Ce qui retient l’attention, souligne Al Ahdath, est que le PJD stipule dans ces propositions que la nouvelle législation n’entrera en vigueur qu’après les échéances électorales concernant les institutions visées. Autrement dit, explique le journal, les islamistes voudraient continuer à bénéficier des avantages, très juteux, qu’offre la situation actuelle.
Selon des sources parlementaires, les élus des deux chambres qui bénéficient le plus du cumul des salaires et des indemnités sont d’abord les PJDistes, suivis des PAMistes.
Rappelons que, pour le moment, le seul cumul interdit par la loi est celui du poste de président d’une région avec un mandat électif au Parlement.
Le PJD, selon Al Ahdath, fait également cavalier seul concernant les retraites des parlementaires en demandant leur suppression, purement et simplement, au mépris des élus qui ont cotisé pendant plusieurs années au régime qui leur est dédié.
Et là aussi, l’argument majeur des islamistes est que les pensions ne soient pas versées aux anciens élus aux dépens du Budget général de l’Etat.