Depuis quelques jours, la Cour des comptes a entamé des procédures judiciaires à l’encontre de plusieurs têtes de listes lors des élections de 2021 dans la région Tanger-Tétouan-Al Hoceima auprès du tribunal administratif de Rabat. Ces poursuites concernent la non-déclaration des dépenses effectuées lors des campagnes électorales, malgré les avertissements de la Cour.
Comme le rapporte le quotidien Al Akhbar dans sa livraison du 14 novembre, la Cour des comptes a accordé un délai suffisant aux concernés pour se conformer à la loi et déclarer leurs dépenses électorales. Après l’expiration de ce délai, l’institution dirigée par Zineb El Adaoui a saisi la justice.
Selon Al Akhbar, la première audience pour tous les dossiers a été tenue le 9 novembre dernier. Le 22 novembre, toutes les parties sont convoquées pour examiner la défense des deux parties, avant la délibération.
D’après les sources du quotidien, les individus concernés, officiant comme têtes de listes lors des précédentes élections, justifient la non-déclaration de leurs dépenses électorales par le fait que l’argent dépensé émane de parties privées. N’ayant reçu aucun soutien public, ces candidats estiment ne pas avoir l’obligation de déclarer ces dépenses.
Pourtant, toujours selon les sources d’Al Akhbar, les responsables ont déjà tranché sur cette question, en réaffirmant que la déclaration des dépenses électorales auprès de la Cour des comptes est obligatoire, y compris dans le cas où le soutien public est inexistant.