Les violences ont causé des dizaines de blessés notamment parmi les forces de l'ordre. "Sous le titre l'Algérie bouillonne et explose", Al Ahdhat Al Maghribia a rapporté dans sa version de ce mercredi 4 janvier 2017 que les jeunes Algériens se révoltent parce qu'ils ne tolèrent plus la hogra, l'humiliation par un régime militaire dirigé par un président moribond.
Le journal rappelle que les violents affrontements ont éclaté lundi dans des quartiers d'Alger et dans le centre-ville de Béjaïa. Les émeutes ont eu lieu aussi dans plusieurs villages avoisinants de Béjaïa, après l’appel à une grève générale lancé par les commerçants.
La ville de Boumerdès, située à 45 kilomètres de la capitale algérienne n'a pas échappé à la violence de la révolte. A Alger, le coeur battant de l'Algérie, selon le quotidien casablancais, les émeutiers ont agressé des étrangers dont des ressortissants chinois.
Les manifestations à Alger sont intervenues au lendemain des violents affrontements de Béjaïa, a-t-il rappelé, entre des groupes de jeunes et les forces de l'ordre.
La presse algérienne a fait état pour sa part de graves émeutes à Sidi Aïch, à environ 60 km à l’ouest de Béjaïa. Des violences ont ainsi éclaté entre des jeunes émeutiers et policiers devant le commissariat, tandis qu’à Baccaro et à Bordj-Mira, les manifestants ont barré la circulation routière à l’aide de pneus brûlés.
Pour mettre fin aux débordements, les forces de l'ordre ont usé de gaz lacrymogène, selon Al Ahdaht Al Maghribia. Il n'a pas été toutefois précisé le nombre exact de manifestants qui ont été arrêtés par la police. Le mouvement de contestation qui a touché presque tout le nord de l'Algérie traduit la colère des Algériens contre la baisse de leur pouvoir d’achat et leur niveau de vie.
Cette colère a été attisée, selon le journal marocain, par le projet de Loi de finances de 2017 qui prévoit une importante augmentation des impôts et des prix de denrées et de services.
L'Algérie souffre énormément ces dernières années de la baisse du prix du baril de pétrole sur le marché international -sa principale et unique ressource en devises- obligeant le gouvernement à répercuter ce déficit sur le contribuable. La cause de ces violentes émeutes trouve en grande partie sa source dans la mauvaise gestion du pays.