Détournement de fonds publics: Bioui et Hjira de nouveau devant la justice

Le président du Conseil de la région de l'Oriental (CRO), Abdenbi Bioui, intervient lors de la session ordinaire du CRO, le 5 juillet 2021. 

Abdenbi Bioui lors de la session ordinaire du CRO, le 5 juillet 2021.. MAP

Revue de presseLe président de la région de l’Oriental, Abdenbi Bioui et le président de la commune d’Oujda, Omar Hjira, ont comparu à nouveau, mercredi dernier, devant la cour d’appel de Rabat pour détournement de fonds publics. Cet article est une revue de presse tirée du quotidien Al Akhbar.

Le 23/02/2023 à 23h13

Après la décision de la cour de cassation de les rejuger, le président de la région de l’Oriental et dirigeant du RNI, Abdenbi Bioui, ainsi que le député et président de la commune d’Oujda Omar Hjira, ont comparu, mercredi dernier, devant la chambre chargée des crimes financiers à la cour d’appel de Rabat.

Le quotidien Al Akhbar rapporte, dans son édition du vendredi 24 février, que l’autre accusé, Lakhdar Haddouch, président du conseil préfectoral d’Oujda, ne s’est pas présenté à l’audience. Après avoir vérifié l’identité des accusés présents, le tribunal a décidé de fixer la prochaine audience au 22 mars pour convoquer le reste des accusés. En plus des trois accusés précités, des ingénieurs et des entrepreneurs, qui ont bénéficié des marchés de la commune d’Oujda, sont également poursuivis pour détournement de fonds publics et fraudes.

La deuxième chambre chargée des crimes financiers avait, auparavant, condamné Omar Hjira et Lakhdar Haddouch à deux ans de prison ferme et Abdenbi Bioui à une année de prison.

Le tribunal a, par ailleurs, condamné 6 fonctionnaires, ingénieurs et entrepreneurs à un an de prison ferme chacun après avoir été poursuivis pour dilapidation de fonds publics sur la base d’un rapport de la cour des comptes relatif à la gestion de la commune d’Oujda pendant la période 2006/2009. Auparavant, la cour d’appel de Fès avait prononcé l’acquittement des mis en cause mais le parquet avait fait appel.

Le quotidien Al Akhbar souligne que les faits remontent à huit ans quand le parquet a décidé de poursuivre 17 personnes parmi lesquelles se trouvent des élus, des fonctionnaires de la commune, des ingénieurs et des entrepreneurs pour détournement et dilapidation de 40.000 dirhams dont une grande partie concernait le revêtement des routes.

Le rapport de la cour des comptes indique que la dilapidation des deniers publics concernait notamment l’aménagement urbain de la ville d’Oujda auquel a été alloué une enveloppe de 240 millions de dirhams, dont 200 millions ont été financés par le Fonds d’équipement communal (FEC). Les accusés ont été poursuivis en état de liberté provisoire après avoir payé différentes cautions judiciaires, dont l’une a atteint 800.000 dirhams pour l’ancien président de la commune, Lakhdar Haddouch.

Par Hassan Benadad
Le 23/02/2023 à 23h13

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Espérant qu'ils rendent des comptes de leurs crimes économiques que la ville d'oujda a beaucoup besoin de 'argent public et qu'ils auront une sanction exemplaire l'époque de n'importe quoi et révolu

On devrait accélérer le processus de privatisation partielle du système pénitentiaire pour multiplier le nombre de prisons dans le pays. Comme ça, la justice n’aura plus d’excuses pour passer à rouleau tous les criminels en attente de jugements. Tout le monde sait que la majorité des responsables politiques, avec la complicité d’un grand pourcentage de bureaucrates ou responsables administratifs, ainsi que des opérateurs du secteur privé, ne se sont enrichis qu’en détournant des fonds publics. Et ce, année après année, et budget après budget. Le Maroc mérite bien mieux que cette racaille!

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