Dialogue social: le chef du gouvernement face aux attentes pressantes des syndicats

Allocution du chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, après la conclusion d'un accord entre les syndicats, le patronat et le gouvernement, à Rabat, en avril 2024.

Revue de presseAlors que le chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, engage ce mardi 22 avril une nouvelle série de dialogue social avec les partenaires sociaux, la Confédération démocratique du travail (CDT) exprime d’emblée ses réserves. Entre accords non tenus, réformes contestées et pouvoir d’achat en berne, les discussions s’annoncent tendues. Une revue de presse tirée du quotidien Al Ahdath Al Maghribia.

Le 20/04/2025 à 17h49

Le gouvernement renoue avec le dialogue social, dans un contexte marqué par des attentes syndicales fortes et des frustrations accumulées.

Si l’Exécutif affiche sa volonté de poursuivre le dialogue, la CDT déplore d’ores et déjà un manque de transparence sur l’agenda et la méthodologie des discussions. Une source de la CDT dénonce le non-respect des précédents accords, notamment celui prévoyant deux sessions annuelles de dialogue social. Elle réclame une clarification immédiate sur les dossiers en suspens, en particulier ceux liés aux augmentations salariales, relaie Al Ahdath Al Maghribia de ce lundi 21 avril.

La CDT, souligne la même source, réitère son opposition catégorique au «trio maudit», en l’occurrence le relèvement de l’âge de départ à la retraite à 65 ans, l’augmentation des cotisations et la réduction des pensions de retraite.

En conséquence, ce syndicat exige du gouvernement qu’il dévoile sa feuille de route, avant toute avancée sur ce dossier, jugé «clivant». Le syndicat, poursuit le même intervenant, demandera des éclaircissements sur le réexamen du code du travail, tout en insistant pour que les amendements fassent l’objet d’une concertation approfondie. Par ailleurs, il juge obsolète la distinction entre le salaire minimum dans les secteurs industriel et agricole (SMIG et SMAG).

Une disparité qu’il qualifie d’«anachronique», au regard des standards internationaux. Malgré les revalorisations salariales récentes, la CDT souligne que l’inflation galopante annule leurs effets sur le pouvoir d’achat des salariés et de l’ensemble des citoyens, relaie Al Ahdath Al Maghribia.

Le syndicat presse l’Exécutif d’enclencher un débat structurel sur les prix des produits de première nécessité et les mécanismes de protection sociale, a conclu la même source syndicale.

Par Hassan Benadad
Le 20/04/2025 à 17h49

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