Une réunion a été tenue, hier mercredi 20 septembre, au siège de la Primature à Rabat, entre le gouvernement, les syndicats et la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM). A l'issue de cette réunion, la date du dialogue social a été fixée au lundi 9 octobre.
Selon des sources syndicales ayant assisté à la réunion avec le chef du gouvernement Saâd-Eddine El Othmani, les représentants des syndicats les plus influents (Union marocaine du travail, Union générale des travailleurs du Maroc, Confédération démocratique du travail, Union nationale du travail au Maroc) ont exprimé le souhait que le dialogue social soit "différent" de ce qu'il fut sous l'ère de l'ancien chef de l'Exécutif, Abdelilah Benkirane, dont le mandat a été qualifié d'"années de vaches maigres" sur le plan social.
El Othmani, indiquent les mêmes sources, a fait montre de sa disposition à écouter toutes les doléances de la classe ouvrière. "Mais il s'est contenté d'insister sur l'obligation de définir une méthode de dialogue à partir du premier round prévu le 9 octobre", ajoute-t-on.
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En dépit de ces déclarations de bonnes intentions, rien n'indique que le dialogue social sera une partie de plaisir. D'autant que les syndicats réclament avec insistance une hausse des salaires. Une demande qui, selon de nombreux observateurs, ne pourrait être satisfaite à court terme, pour des raisons budgétaires et compte tenu du contexte actuel de l'économie nationale.
En attendant, le premier round du dialogue social, un pas a été déjà franchi. Et, force est de reconnaître que, contrairement à Benkirane qui se refusait à toute concession en se cantonnant dans un entêtement boudeur, El Othmani laisse entrevoir l'espoir qu'il sera un responsable à l'écoute. Rien ne dit toutefois que l'actuel chef du gouvernement va accéder aux revendications des syndicats ni qu'en cas de refus, ces derniers ne vont pas hausser le ton. On dit déjà qu'ils sont en train d'aiguiser leurs armes.