Un nouveau round du dialogue social a débuté le vendredi 14 avril dernier. Le chef du gouvernement a reçu, en premier lieu l’UMT, puis l’UGTM.
De nouvelles rencontres entre le gouvernement et les partenaires sociaux sont prévues dans les jours à venir, écrit le quotidien Al Ahdath Al Maghrebia dans son numéro de ce lundi 17 avril.
A l’issue de cette première rencontre, les dirigeants de l’UMT parlent d’une «atmosphère positive et responsable». Quant au contenu des discussions, la centrale évoque, bien sûr, le bilan de la mise en œuvre de l’accord du 30 avril 2022, mais aussi et surtout, des thèmes comme la hausse des prix et la nécessaire amélioration du pouvoir d’achat des citoyens, et donc le relèvement des revenus des salariés et des fonctionnaires.
Les mêmes sources syndicales, poursuit le quotidien, ont décrit leur difficile situation devant les membres du gouvernement. Une situation que l’UMT a d’ailleurs qualifiée de «dangereuse», notamment en raison des hausses successives du prix des produits de première nécessité et leur impact sur le pouvoir d’achat des ménages.
De leur côté, les responsables de l’UGTM, également cités par le quotidien, affirment avoir «mis en garde le gouvernement face à cette situation». Ils affirment aussi avoir incité le gouvernement à mettre en place «des mesures urgentes pour endiguer l’érosion continue du pouvoir d’achat des citoyens», à travers la revalorisation des revenus, surtout des couches vulnérables, à travers notamment une hausse des salaires et un réaménagement de l’impôt.
D’après le quotidien, les prochaines rencontres entre le gouvernement et les autres partenaires sociaux seront sans doute très houleuses étant donné que ces parties syndicales ont tancé, à plusieurs reprises, l’équipe au pouvoir pour «non-respect de ses engagements pris dans le cadre de l’accord du 30 avril».
Cela dit, il y a quelques jours, rappelle le quotidien, l’UMT avait également reproché au gouvernement de ne pas avoir respecté ses engagements dûment inscrits dans l’accord du 30 avril. Le syndicat fait là tout particulièrement référence à l’engagement du gouvernement de procéder à une hausse des salaires ainsi qu’à un réaménagement de l’impôt sur le revenu.
Pour la centrale syndicale, l’approche du gouvernement en matière du dialogue social n’est pas assez sérieuse, d’autant que, note le syndicat, le gouvernement ne semble pas, non plus, mesurer l’impact négatif de l’échec du dialogue social à tous les niveaux.
Bref, conclut le quotidien, tout porte à croire que le prochain 1er Mai risque d’être très chaud. La CDT, par exemple, que le chef du gouvernement n’a pas encore reçue, compte en effet faire de ce jour une étape importante dans la contestation sociale contre le gouvernement.