Un scandale lié à la mauvaise gestion des deniers publics vient d’éclater sur le projet de la voie express Tiznit-Dakhla.
En effet, des irrégularités, portant notamment sur la conformité des métrés et des états de décomptes servant de base à la facturation des travaux sur le tracé routier, ont pu être relevées par les services de la direction provisoire d’aménagement de la route nationale (RN) N°1 reliant Tiznit à Dakhla.
Les irrégularités constatées s’étendent aussi à la qualité des terrassements et des remblais.
«Ces irrégularités ont fait l’objet de deux correspondances adressées, le 24 février 2023 et le 26 avril 2024, par la direction provinciale d’aménagement de la RN N°1 au ministère de l’Équipement et de l’Eau», relaie Al Akhbar de ce mardi 3 décembre.
Ces irrégularités portant sur les décomptes ont ainsi fait «gonfler» les factures émises par l’entreprise en charge de la réalisation de ce chantier.
Selon des sources informées interrogées par le quotidien, «cette entreprise, appartenant à une célèbre famille politique dans la région de l’Oriental, aurait ainsi encaissé des sommes d’argent non méritées», ce qui a «été confirmé par le bureau d’ingénierie topographique dans sa réponse, le 20 février 2023, à une correspondance que lui avait adressée, le 17 février 2023, la direction provinciale d’aménagement de la RN N°1, en reconnaissant la faute au niveau des estimations et des décomptes».
Sur la base de cette correspondance, ajoute Al Akhbar, «le ministre de l’Équipement et de l’Eau, Nizar Baraka, a signé, le 28 octobre dernier, la décision sanctionnant ce bureau d’ingénierie topographique, afin qu’il ne participe plus aux appels d’offres du ministère pendant une durée de cinq ans, après avoir adressé, dans ce sens, une demande à la Commission nationale de la commande publique, relevant du Secrétariat général du gouvernement».
Cette décision, indique Al Akhbar, a été prise par les services du ministère, pour clore l’enquête sur cette affaire, qui a profité à l’entreprise n’ayant pas été sanctionnée.
Le quotidien précise que «le bureau d’ingénierie topographique sanctionné ne serait que le bouc émissaire de cette affaire, dans laquelle seraient impliqués des cadres et des responsables du ministère, le dirigeant de cette entreprise, le bureau d’études chargé du suivi des travaux, ainsi que d’autres intervenants».