Le secrétaire général du Parti du progrès et du socialisme, Mohamed Nabil Benabdallah, a réagi sur sa page Facebook aux dramatiques inondations de Taroudant qui ont fait 7 morts et d’importants dégâts matériels. Une réaction qui n’a pas échappé aux quotidiens Al Akhbar et Al Ahdath Al Maghribia du weekend des 31 août et 1er septembre, surtout que sa camarade, l'ex-secrétaire d'Etat à l'Eau, Charafat Afailal, est allée elle aussi de son post sur Facebook.
Les deux quotidiens ont consacré à ces réactions deux articles qui portent quasiment le même titre : «Livre et lampe règlent les comptes de l’eau» (Al Ahdath) et «Le PPS profite du drame de Taroudant pour régler ses comptes avec Amara».
Il s'agit-là de rappeler la suppression du secrétariat d’Etat à l’Eau, le 20 août 2018, qui impliquait automatiquement la sortie de Charafat Afailal du gouvernement, faisant ainsi perdre au PPS une place au sein du gouvernement. Et c’est justement parce que c’est Abdelkader Amara, ministre de l’Equipement, du transport, de la logistique et de l’eau qui a été accusé d’être le «cerveau» de cette suppression, que les réactions du PPS au drame de Taroudant ont été considérées comme une "vengeance froide" à l'égard du ministre PJDiste.
En effet, aussi bien Nabil Benabdallah que Charafat Afailal ont exigé, à travers dleurs publications simultanées sur les réseaux sociaux, d’ouvrir une enquête pour «déterminer les responsabilités» dans ce drame et d’en tirer les leçons qui s’imposent afin de ne plus «jamais laisser ériger des constructions sur le lit des oueds, car constituant un véritable danger public».
Si les «facebookers» du PPS ne disent pas ouvertement que ce drame n’aurait certainement pas eu lieu si Mme Afailal était restée à son poste, ils semblent néanmoins insinuer que c’est le ministre PJDiste de tutelle, Amara, qui a fait preuve de laxisme et doit, à cet effet, rendre des comptes. Comme quoi même les situations les plus dramatiques peuvent servir de terreau fertile au théâtre politicien.