Malgré le refus des syndicats, le gouvernement poursuit ses efforts pour réduire les divergences autour du projet de loi relatif au droit de grève. Toutefois, il hésite encore à dévoiler sa vision sur la réforme des systèmes de retraite, initialement prévue pour janvier. Le texte relatif au droit de grève avait été adopté sans difficulté à la Chambre des représentants, mais il rencontre une résistance acharnée de la part des syndicats, soutenus par les partis de l’opposition, à la deuxième Chambre, rapporte Al Ahdath Al Maghribia dans son édition du mardi 28 janvier.
Pour tenter de débloquer la situation, le ministre de l’Inclusion économique, de la Petite Entreprise, de l’Emploi et des Compétences, Younes Sekkouri, a décidé d’élargir les consultations en lançant un deuxième round de dialogue avec les syndicats sur ce sujet.
Par ailleurs, quatre composantes de la Chambre des conseillers –le groupe haraki (MP), le groupe socialiste de l’opposition fédérale, la Confédération démocratique du travail (CDT) et l’Union nationale du travail au Maroc (UNMT)– ont adressé une correspondance commune au président de la commission de l’Éducation, des affaires culturelles et sociales. Dans cette lettre, ils ont demandé le report de la discussion détaillée, tout en proposant des conditions et modalités pour l’exercice du droit de grève.
Le ministre Sekkouri a rencontré les signataires de cette lettre et s’est accordé avec eux pour reprendre le dialogue vendredi dernier, tout en maintenant la date prévue pour entamer la discussion détaillée. Cette situation illustre les difficultés auxquelles se heurte l’adoption du projet de loi sur le droit de grève, en raison notamment de l’insistance des syndicats à demander au gouvernement de revenir à la table du dialogue social pour approfondir les échanges sur ce dossier.
En ce qui concerne la réforme des systèmes de retraite, elle fait face à une opposition préalable des syndicats, qui considèrent ses grandes lignes comme une «atteinte aux acquis actuels», rapporte Al Ahdath Al Maghribia. Les centrales syndicales ont conditionné l’ouverture de ce chantier, initialement prévue pour ce mois-ci, à la tenue d’un round de dialogue.
Cependant, cette session, selon la même source, n’a toujours pas eu lieu, bien qu’elle ait été programmée lors du dernier accord signé avec le gouvernement en septembre 2024. Cet accord prévoyait de poursuivre l’étude des détails de la réforme des retraites et des modalités de sa mise en œuvre, en adoptant une méthodologie basée sur le dialogue et en favorisant le consensus.
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