Dans cette lettre, l'institution législative américaine prend en charge, dans le cadre d'une démarche éminemment bipartisane, les commentaires légitimes du Maroc sur le contenu de ce rapport qui a été entaché d'erreurs factuelles et de fausses allégations.
Les signataires de la lettre appellent, dans ce contexte, le chef de l'Exécutif US à accorder une "plus grande visibilité" au rôle que joue le Maroc dans la promotion de la stabilité et le développement dans la région, ainsi qu'au progrès réalisé par le royaume en matière des Droits de l'Homme, rapporte vendredi le site électronique «MoroccoOntheMove».
Ces avancées, soulignent les congressmen, "sont autant de facteurs qui méritent une plus grande visibilité dans nos déclarations publiques. D'autant plus que cette démarche concerne l'un de nos partenaires les plus anciens et les plus fiables et avec lequel nous entretenons une relation bilatérale de la plus haute importance".
Le Maroc, rappellent les signataires de la lettre, "est le seul pays de la région à avoir mis en place avec les Etats-Unis, depuis 2006 et à la demande du royaume, un dialogue continu sur les Droits de l'Homme qui se veut un forum ouvert pour un échange objectif et constructif sur ces questions". Et d'ajouter que "ce processus de collaboration vise à échanger des informations destinées à résoudre certaines questions tout au long de l'année et à contribuer ainsi à l'exactitude du rapport annuel".
Tout en se félicitant de cette démarche et en émettant le souhait qu'elle apporte une contribution positive, les congressmen américains rappellent que le royaume du Maroc est un "allié des Etats-Unis de la première heure et tout au long de l'histoire, y compris pendant la seconde guerre mondiale, la guerre froide et encore aujourd'hui dans notre combat contre Daech et toutes les autres formes de terrorisme et d'extrémisme violent".
Et de conclure que le Maroc "partage nos valeurs et nos aspirations pour la région en étant un modèle de stabilité. Et ce; grâce à des réformes substantielles".
Réagissant à cette lettre, l'ancien ambassadeur américain, Edward Gabriel, a souligné que "le Congrès US, avec ses deux Chambres et avec l'adhésion aussi bien des Démocrates que des Républicains, reconnaît, de longue date, l'importance des relations américano-marocaines", relevant qu'un tel consensus bipartisan, qui tranche avec une ère marquée par la polarisation partisane, est de nature à "apaiser les tensions et à sauvegarder la longue histoire d'amitié et de coopération" entre les deux nations.
De son côté, Jordan Paul, expert des questions législatives du Congrès US, a fait observer que la lettre offre opportunément "les encouragements et le conseil avisé pour continuer à ériger en priorité cette alliance maroco-américaine bâtie sur les valeurs et les objectifs communs".
"Il est important pour l'Administration et le Congrès (américains) que les relations d'amitié, mutuellement bénéfiques entre les Etats-Unis et le Maroc, qui durent depuis plus de deux décennies, demeurent fortes et vigoureuses", a soutenu Jordan Paul.