Le ministère de l’Education nationale envisage de décréter l’horaire continu à l’école publique, rapporte le quotidien Al Massae dans son édition du jeudi 27 juillet. Et d'ajouter que les centrales syndicales, qui se sont dites surprises par cette mesure, dénoncent d'ores et déjà un «bricolage caractéristique des initiatives récentes du ministère».
Ainsi, affirme le journal, les syndicats avancent que cette décision aura un lourd coût aussi bien financier que pédagogique. Si le ministère y voit un moyen de faire face à une demande dépassant largement les capacités d'accueil des collèges et des lycées, les syndicats, eux, ne l’entendent pas de cette oreille. En effet, contrairement aux écoles privées qui disposent de moyens pour gérer l'horaire continu, notamment de cantines et d'espaces de repos aptes à accueillir les enfants entre midi et 14h, le secteur public ne peut relever le défi, déclarent les syndicats qui avancent que l’expérience des internats, jugée catastrophique, atteste du manque de moyens et d'expérience en la matière.
Par ailleurs, le journal affirme que les syndicats sont revenus bredouilles de la réunion, pourtant cruciale, qu’ils ont tenue, mardi, avec le ministre. Notamment concernant les candidats qui auraient été sciemment recalés au concours de l’enseignement dans le cadre du fameux programme des 10.000 enseignants et les cadres du ministère déchargés de leur mission, les centrales n’ont pas trouvé de réponse satisfaisante auprès du ministère, bien que celui-ci se soit engagé à organiser un nouveau mouvement des enseignants dès la rentrée.
Le quotidien Al Akhbar, qui s’est également intéressé à ce sujet dans son édition du 27 juillet, affirme ainsi que le ministre a proposé des «demi-solutions» aux revendications des syndicats et des coordinations des enseignants. En réponse, ces derniers se préparent déjà à une série de contestations. Dans cette escalade programmée, des sit-in sont prévus dans les centres de formation relevant du ministère de l’Education nationale.