El Othmani fait ses valises avenue des Princesses pour se réinstaller à Salé. Le chef du gouvernement sortant, Saâd-Eddine El Othmani, a déjà rangé ses affaires personnelles dans la perspective de quitter sa résidence de fonction située avenue des Princesses dans le quartier Soussi à Rabat.
Le quotidien Al Akhbar rapporte dans, son édition du week-end (18 et 19 septembre), qu’El Othmani avait entamé, dès le mois de juin, l’aménagement de sa villa du quartier Essalam. Il était d’ailleurs certain de retrouver sa résidence personnelle car il savait qu’il n’allait pas rempiler dans sa fonction de chef de l’Exécutif. Les cabinards et les employés ont déjà quitté le siège de la primature après la fin de leur mission, tout comme les cuisiniers, les chauffeurs et les jardiniers.
Ceci étant, le chef du gouvernement ne quittera pas sa fonction les mains vides puisqu’il percevra une indemnité de départ de 320.000 dirhams. Il n’est pas exclu qu’il bénéficie, lui aussi, d’une pension de retraite comme l’avait obtenue, au forceps, son prédécesseur Abdelilah Benkirane. Quant aux ministres et aux secrétaires d’Etat, ils percevront une indemnité forfaitaire respectivement de 260.000 et de 200.000 dirhams. Un prime à laquelle s’ajoute la pension de retraite à vie qui atteint 39.000 dirhams pour les ministres et 30.000 dirhams pour les secrétaires d’Etat.
Le quotidien Al Akhbar rapporte que dès sa prise de fonction chaque ministre coûte au budget de l’Etat 60.000 dirhams par mois (salaire forfaitaire plus indemnités) et 50.000 dirhams pour le secrétaire d’Etat. A ce jackpot s’ajoutent les avantages en nature comme la prise en charge des frais d’eau, d’électricité, de chauffage et de téléphone.
Les privilèges des ministres ne s’arrêtent pas là puisque l’Etat met à leur disposition un parc de trois voitures, sans oublier les chauffeurs, les cuisiniers, les domestiques et les jardiniers. Détrompez-vous, tous ces privilèges ne semblent pas les satisfaire puisqu’une loi relative à l’augmentation des salaires des ministres a été votée et ses décrets d’application validés par le secrétariat général du gouvernement.