La liste nationale des jeunes de moins de quarante ans sera finalement maintenue. Citant Mohand Laenser, patron du MP, le quotidien Al Akhbar affirme dans son numéro du 8 au 10 janvier que le ministère de l’Intérieur n’a retenu aucun amendement sur l’abolition du quota des jeunes à la Chambre des représentants. Et ce, contrairement aux récentes déclarations du secrétaire général du PAM, Abdellatif Ouahbi, qui a assuré, lui, que le gouvernement, à travers le ministère de l’Intérieur, est d’accord pour supprimer cette liste.
Au final, la liste nationale des femmes (60 sièges) sera bien maintenue, au même titre que celle des jeunes de moins de quarante ans (30 sièges). Sauf que cette dernière sera réaménagée et présentée sous une nouvelle formule. Pour le patron du PAM, le changement était pourtant acquis. Le ministère de l’Intérieur a, assure-t-il, accepté l’amendement présenté et défendu par son parti. Lequel amendement va dans le sens de la suppression de cette liste et au reversement des 30 sièges qui lui sont consacrés dans la liste nationale des femmes, portant ainsi le nombre total de sièges à pourvoir au titre de cette dernière à 90. Ces 90 sièges seront répartis, selon le même amendement, sur toutes les régions du Royaume.
Contacté par Al Akhbar, le secrétaire général du MP, Mohand Laenser, a nié une telle entente. Jusqu’à la dernière réunion du chef des partis avec le ministre de l’Intérieur Abdelouafi Laftit, qui remonte à près de deux mois, il n’a jamais été question d’un accord sur la suppression de cette liste. Au contraire, souligne-t-il, la majorité des chefs de partis ont opté pour son maintien, mais avec quelques variantes. Ainsi, certains patrons de partis ont suggéré son maintien tel qu’elle est, d'autres ont proposé de la différencier de celle des femmes, d’autres encore ont appelé à lui donner une déclinaison régionale.
D’après le quotidien, cette question a soulevé beaucoup de polémiques. Sa conformité même à la Constitution est mise en cause. Cela d’autant qu’elle reste un mécanisme provisoire, mais qui dure, pour encourager les jeunes à s’engager en politique et pour renforcer la représentativité des moins de quarante ans au Parlement. D’un autre côté, certains la considèrent tout bonnement comme une sorte de «rente politique» puisqu’elle ne profite, à leurs yeux, qu’à certains privilégiés. Dans tous les cas, estime Al Akhbar, c’est un mécanisme électoral qui ne reflète pas réellement la volonté des électeurs.