Eleveurs et agriculteurs demandent au gouvernement de déclarer le Maroc en état de sécheresse

Des terres asséchées au Maroc.

Des terres asséchées au Maroc. . AFP

Revue de presseKiosque360. Le grave déficit pluviométrique a poussé les agriculteurs à demander au gouvernement de déclarer officiellement le Maroc en état de sécheresse. Les éleveurs, qui n’arrivent plus à couvrir les frais des aliments pour bétail, vendent à perte leur cheptel.

Le 04/03/2020 à 21h06

Plusieurs éleveurs et producteurs de viande ont appelé le gouvernement de Saâd-Eddine El Othmani à déclarer officiellement le Maroc en état de sécheresse. Due à un grave déficit pluviométrique, cette sécheresse a entraîné une hausse vertigineuse des prix du fourrage et des aliments pour bétail. Selon certaines sources, cette situation critique a provoqué la colère des éleveurs, qui ne parviennent plus à couvrir les frais des aliments de leur bétail. A tel point qu’ils ont été contraints de vendre leur cheptel pour réduire leurs frais. Sauf que, sur les marchés, l’offre a été plus forte que la demande. Les prix du bétail n’ont donc cessé de baisser, causant des pertes considérables aux éleveurs.

Le président de la coordination régionale des produits agricoles, Mohamed Boukriz, souligne que le Maroc souffre de sécheresses récurrentes depuis 2017, année où le gouvernement l’avait annoncé officiellement. L’Exécutif, ajoute-t-il, avait alors accordé aux agriculteurs une subvention pour 5 à 6 kilogrammes d’aliments par bête. Une quantité insuffisante, poursuit le même intervenant, sachant que l’agriculteur va supporter, cette année, le poids de deux années de sécheresse. D’autant que les prix des aliments pour bétail ont quadruplé.

Le quotidien Al Massae rapporte, dans son édition du jeudi 5 mars, que Boukriz a appelé le gouvernement à intervenir d’urgence pour venir en aide aux agriculteurs. La première mesure que l’Exécutif doit prendre, dit-il, est de réduire ou d’annuler la taxe sur l’importation des aliments pour bétail. Seule cette option, précise-t-il, pourrait contribuer à la baisse des prix. Et d’ajouter que les subventions du gouvernement ne profitent qu’aux lobbies de ce secteur.

Le même intervenant indique, par ailleurs, qu’aucun des gouvernements précédents n’avait établi de plan d’urgence pour venir en aide aux agriculteurs et aux éleveurs pendant les années où le Maroc avait enregistré des pics de sécheresse. Il a toujours fallu, souligne Boukriz, que le roi intervienne pour que l’on débloque une aide aux agriculteurs. Et Boukriz de tirer la sonnette d’alarme: «Il faut que le gouvernement prenne ses responsabilités car, si la situation demeure en l’état, on risque une forte mortalité au sein des cheptels. Chose qui obligera le gouvernement à importer le bétail au prix fort, alors qu’il a encore la possibilité d’agir pour sauver les agriculteurs».

Par Hassan Benadad
Le 04/03/2020 à 21h06

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La culture a outrance de la pasteque doit etre inversee, et les plus grands consommateurs d'eau perdre leurs subventions s'ils en produisent trop ou consomment beaucoup d'eau (qu'lle vienne de puits ou de canalisations our barrages). Quand on consomme trop d'eau, on doit la payer au prix fort. Ces 12 dernieres annees, la culture de la pasteque a ete multipliee par DIX alors que c'est une culture tres consommatrice d'eau et que les terres utilisees par la pasteque peuvent difficcillement etre reconverties a d'autres semences car elle asseche durablement la nappe phreatique locale ainsi que les barrages. Rappelez vous les 'marches de la soif' a zagoura. Le niveau des barrage etait presque stable durant les 40 dernieres annees jusqu'a ce que les cultures tres gourmandes en eau furent adoptee en masse.

Dans les 4/5ème du territoire national, la sécheresse est devenue la règle depuis des années ,une situation qui affecte gravement les petits agriculteurs et/ou petits éleveurs ...sans voix.Il s'agit ,donc,des gros requins habitués à profiter pleinement des largesses de l'état quand la sécheresse est officiellement déclarée.Les petits,eux ,ont toujours eu toute la peine du monde à trouver quelques boisseaux d'orge subventionné et encore .... Même les associations et autres coopératives agricoles sont montées ,dirigées et peu contrôlées, se servent des petits pour soutirer à l'état des millions en présentant des listes de bénéficiaires fictifs ou bien,dans le meilleur des cas,de pauvres gens roulés par ces voleurs. Il faut avoir le courage de sillonner les campagnes et se renseigner auprès des habitants pour être au courant des magouilles de ces nouveaux voleurs déguisés en acteurs associatifs surtout dans la partie nord du royaume ,à partir du pré-rif...car ,sincèrement dans le centre -à partir de Rachidia...Sous...-ils honnêtes .

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