A Casablanca, les dirigeants des trois principales instances élues sont déjà connus. En effet, selon les termes d’une charte d’honneur signée par les trois partis qui dominent les élections aussi bien au niveau du conseil de la ville que du conseil de la région, à savoir le RNI, le PAM et l’Istiqlal, on connaît déjà l’identité du futur président de la région, celle la nouvelle maire de la ville et de celui qui assumera désormais la charge du président du conseil de la préfecture.
Ainsi, d’après le quotidien Assabah, qui rapporte l’information dans sa livraison du jeudi 16 septembre, la présidence de la région revient à l’Istiqlal, celle du conseil préfectoral au PAM et celle du conseil de la ville au RNI.
Concrètement, c’est l’actuelle directrice régionale de la Santé, Nabila Rmili qui succédera au maire sortant, Abdelaziz El Omari du PJD. La présidence de la région devrait revenir à l’ancien ministre Abdellatif Maâzouz, de l’Istiqlal, alors que la présidence du conseil de la préfecture sera confiée au président du WAC, Said Naciri, élu également parlementaire du PAM pour la circonscription d’Anfa.
Notons que selon les résultats des élections du conseil régional de Casablanca-Settat tenues le 8 septembre, le RNI est arrivé en tête en remportant 26 sièges sur un total de 75 sièges que compte la région. Le PAM est arrivé en deuxième position avec 20 sièges, suivi de l'Istiqlal avec 19 sièges. A eux trois, ces partis forment une majorité confortable, soit plus de 86% des sièges. Au niveau de la commune de Casablanca, le RNI a obtenu 41 sièges sur un total de 131 sièges, suivi du PAM avec 26 sièges et, ensuite, l’Istiqlal avec 23 sièges. Là encore, les trois formations détiennent une majorité de plus de 68% des sièges.Cependant, même si les trois formations peuvent à elles seules constituer la majorité dirigeante dans les deux conseils, dans la charte d’honneur qu’elles ont signée, elles ont laissé la porte ouverte à d’autres partis qui souhaiteraient contribuer à la gestion de la ville et de la région. Ces derniers pourraient éventuellement faire partie des nouveaux bureaux dirigeants de la ville et de la région. En réalité, ils font particulièrement référence à l'UC qui a déjà été aux commandes du conseil de la ville par le passé.
D’après le quotidien cette entente a failli tomber à l’eau, alors que les responsables régionaux des trois formations l’avaient conclue depuis vendredi dernier. Depuis, des différends ont surgi, mais les responsables des trois partis ont fini par les dépasser. Ils ont ainsi pu dissiper tous les malentendus qui auraient pu faire éclater cet accord. Cité par le quotidien, l’ancien ministre Abdellatif Maâzouz, souligne par ailleurs que la région de Casablanca-Settat présente de grands enjeux et d’énormes défis. Il s’agit d’une région très attractive aussi bien au niveau national qu’international et qui abrite déjà une population de plus de 8 millions d’habitants. Partant de là, poursuit-il, il est important de se focaliser sur certains dossiers et chantiers précis qui sont les plus prioritaires. Ce serait une erreur, conclut-il, de vouloir tout faire en même temps.