Enseignement: Benmoussa déclare la guerre aux cours particuliers payants

Chakib Benmoussa, ministre de l’Education nationale, du Préscolaire et des Sports, le 23 novembre 2021, à Rabat. 

Chakib Benmoussa, ministre de l’Education nationale, du Préscolaire et des Sports, le 23 novembre 2021, à Rabat.  . MAP

Revue de presseKiosque360. Le ministère de l’Education nationale, du Préscolaire et des Sports a officiellement interdit aux enseignants de donner des cours particuliers payants, les appelant à se consacrer à la politique du ministère en matière de soutien scolaire. Les détails dans cette revue de presse du quotidien Al Ahdath.

Le 08/12/2021 à 18h31

Désormais, il n’y aura pas d’école après l’école. Ce qu'on appelle communément «heures supplémentaires payantes», «cours de soutien payants», «cours particuliers payants», ou, en dialecte arabe, «Souaieâ», est désormais formellement interdit. En effet, le ministère de l’Education nationale, du Préscolaire et des Sports a officiellement interdit aux enseignants et aux instituteurs de donner des cours particuliers payants au profit de leurs élèves.

Dans une circulaire adressée aux inspecteurs et aux directeurs et directrices des établissements scolaires, le ministère leur signifie clairement l’interdiction d’une école parallèle informelle, rapporte le quotidien Al Ahdath Al Maghribia dans son édition du jeudi 9 décembre. Il met ainsi en garde les enseignants qui obligent les élèves de recourir aux cours de soutien scolaire payant.

De même, la circulaire du ministère appelle les enseignants et les instituteurs à «se consacrer à l’amélioration du niveau des élèves lors des cours officiels et à accompagner les plus faibles dans le cadre des cours de soutien définis dans la politique du ministère en matière de soutien scolaire». Il est également recommandé au corps enseignant de «renforcer les contrôles et réviser les méthodes de notation, afin de garantir l’égalité des chances entre les élèves et de leur éviter de recourir aux cours de soutien payants».

Le document du ministère appelle aussi les parents et tuteurs d’élèves à dénoncer les cours de soutien payants. Ces «heures supplémentaires» tombent sous le coup de la loi qui régit la fonction publique, rappelle la circulaire du ministère citée par le quotidien. D’ailleurs, l’article 15 de ladite loi dispose que, «sous réserve des dispositions législatives contraires, particulières à certains corps, il est interdit à tout fonctionnaire d'exercer, à titre professionnel, une activité lucrative privée ou relevant du secteur privé, de quelque nature que ce soit, sous peine de poursuite disciplinaire».

En effet, il s’agit d’un cumul entre une fonction publique et une activité libérale lucrative. Ce qui est sanctionné par l’article 73 de la loi régissant la fonction publique, qui dispose qu’«en cas de faute grave commise par un fonctionnaire, qu'il s'agisse d'un manquement à ses obligations professionnelles ou d'une infraction de droit commun, l'auteur de cette faute peut être immédiatement suspendu par l'autorité ayant pouvoir disciplinaire», rappellent les sources du quotidien. La réaction du ministère de l’Education nationale, du Préscolaire et des Sports est intervenue pour mettre un terme au chantage faits par certains enseignants et baliser la voie au système afin de dispenser un enseignement de qualité.

Par Mohamed Younsi
Le 08/12/2021 à 18h31

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VOS RÉACTIONS

Enfin du bon sens. Merci monsieur le ministre. En effet, en France voire probablement dans toute l’Europe il est strictement interdit à un enseignant de l'éducation nationale de donner des cours particuliers payants. Même à l'université vous devez demander une dérogation au Président de l'université pour vous autoriser à donner quelques heures ailleurs que dans votre établissement. Au Maroc hélas c'est open bar. Merci encore une fois cette décision est fondamentale.

certes, Monsieur le Ministre est entrain de faire du bon travail. alors que tout le monde constate le bas niveau des élèves et étudiants Marocains et que tous revendiquent des réformes; monsieur BENMOUSSA met le doigt sur la plaie puisque le premier responsable du niveau est l'enseignant. Ce dernier lui même doit avoir un bon niveau et doit se consacrer à la mission pour laquelle il est recruté par le Ministère de tutelle d'où ces courageuses decisions: Création de la faculté de formation des enseignants, interdiction des cours payants après les cours ou ce qui est communément appelé souaiae Bravo monsieur le ministre

Quid des médecins ? Et des heures supplémentaires dans les cliniques ? Quid de ceux qui sont chefs de clinique ? Quid des prestations...en parallèle avec des carnets...

Si je pense bien le men des annees80 avait publié une note ministérielle interdisant formellement les cours payants.

Mr le ministre est une personne bien tout près de l'intérêt de l'enseignement de notre pays. Les heurs supplémentaires à ses propres élevés est un '''crime' 'N'en parlons pas ;tout prof comprend le fond des choses. L'important, le plus important....c'est l'obligation de corriger les à partir des exercices pour comprendre le niveau de la classe........et il est aussi important le salaire du prof qui lui permet de couvrir une partie importante de l'éventail du marcher: le logement décent ainsi que l'habillement, le manger et des loisir à la hauteur d'un enseignent.

De quelle façon Benmoussa va-t-il empêcher les enseignants d'assurer les cours particuliers ? A moins d'avoir une armée d'espions pour surveiller chaque professeurs. Ce sont les parents d'élèves qui recherchent à assurer des cours de soutiens à leurs progénitures et non les professeurs.

A l'époque où j'étais instituteur, on nous payait 520.00 dhs par mois. On était très satisfait. Aucune réclamation, aucun arrêt des cours, et de plus, le vendredi était un jour de repos : on en profitait pour donner un cours de soutien aux élèves que l'on constate en on besoin. et le niveau des élèves était mille fois plus meilleurs que celui de l'actuel. Pour ce qui est du contrôle, en plus des visites et contrôles officiels, si par hasard le Directeur de l'établissement passe devant la fenêtre et vous voie assis devant votre bureau pendant l'heure de classe, il vous envoie un blâme. Parce qu’on était totalement soumis à notre métier, combien honorifique ! Parce que enseigner, passait avant toute alternative nous concernant. C'est ce qui fait la différence entre l'enseignement d'Hier

Alors ,on interdit le travail?Faites une pédagogie de différentiation et une politique de cas par cas pour les élèves en difficultés et mettre les moyens financiers et humains,alléger les classes etc.. écoutez les profs ,les directeurs , les principaux,et proviseurs,ils ont les solutions .

Excellente décision. À force de donner des cours particuliers le soir, le lendemain ils sont anéantis et ne fichent rien avec les élèves en classe. Que le ministre interdise aussi le téléphone portable en classe.

Faites plutôt une loi pour obliger les ministres et hauts fonctionnaires à scolariser leurs enfants exclusivement dans l’école publique et vous verrez que le niveau scolaire va s’améliorer comme par enchantement

Il faut démultiplier les évaluations par les inspecteurs pédagogique ainsi que la hiérarchie le contrôle des présences et abscence ausi bien pour repérer les enseignants incompétents que pour encourager les bons enseignants en zmeliorant leur promotion !sinon faut pas attendre des cours geatuit pour des classes en surnombre.pas réaliste.

Les enseignants dans ce merveilleux pays sont très mal payés ...Et ils font des cours supplémentaires pour pouvoir survivre ..

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