Le ministre de l’Education nationale l’a dit clairement: «Les frais de scolarité doivent être proportionnels aux prestations fournies». Chakib Benmoussa, qui a entamé les préparatifs de rentrée, souhaite que l’année scolaire démarre dans les meilleures conditions, rapporte le quotidien Assabah dans son édition du week-end des 3 et 4 août.
Le ministre veut absolument éviter les couacs qui plombent les débuts d’année, particulièrement dans les établissements privés, relève le quotidien. Le ministre a, ainsi, reçu les représentants des établissements scolaires du secteur privé pour la préparation de la rentrée 2024/2025. Et d’après le quotidien, l’un des points cruciaux de la discussion a porté sur les frais de scolarité.
Le ministre a ainsi tenu à prévenir les représentants du secteur. Chakib Benmoussa a, en ce sens, mis l’accent sur la nécessité d’engager un dialogue avec les familles, tout en veillant à ce que le niveau des frais exigés soit proportionnel à la qualité et la nature des prestations fournies. En effet, chaque année, poursuit le quotidien, les familles sont confrontées à de nombreux problèmes avec les écoles privées, notamment en zone urbaine.
D’autant, rappelle Assabah, que d’autres acteurs du secteur souffrent de rapports houleux avec les établissements de l’enseignement privé. Ainsi, les libraires, et, dans une certaine mesure les éditeurs, reprochent aux écoles privées «d’exercer des attributions qui ne sont pas les leurs».
Les premiers les accusent de fournir les manuels scolaires aux élèves et les seconds de programmer des manuels édités à l’étranger. Les libraires sont montés au créneau dernièrement, souligne Assabah, accusant les établissements privés de ne pas leur avoir fourni les listes de manuels programmés l’année prochaine.
Notons, souligne Assabah, que depuis qu’il a pris en charge le département de l’Education nationale, le ministre est parvenu à endiguer ces conflits en proposant au sein même de l’école publique un modèle gratuit dont la performance est similaire à ce qu’offrent les écoles privées.
Le ministre compte en effet sur les «Écoles pionnières» pour convaincre les familles de la classe moyenne d’y inscrire leurs enfants.
De toutes les manières, note le quotidien, l’apport du secteur privé au système de l’enseignement est relativement limité. Les enfants inscrits dans le secteur privé représentent à peine 20% de l’ensemble des élèves à travers tout le pays. Ce qui en fait, d’après le quotidien, «une alternative provisoire en attendant que le niveau de l’école publique s’améliore».