Enseignement des langues étrangères: le blocage perdure

Saâd-Eddine El Othmani, PJD, lors d'une réunion avec les partis de la majorité, à Rabat.

Saâd-Eddine El Othmani, PJD, lors d'une réunion avec les partis de la majorité, à Rabat. . DR

Revue de presseKiosque360. Rapprocher les points de vue des partis politiques sur le projet de loi-cadre portant réforme de l’éducation nationale et, surtout, sur les langues étrangères, semble relever de l'utopie. Du coup, ce projet de loi est bloqué, à moins de zapper le débat pour passer directement au vote.

Le 14/03/2019 à 21h10

Après l’échec de la Commission technique parlementaire chargée d’examiner les dix-huit amendements proposés en vue de trouver une mouture consensuelle au projet de loi-cadre sur la réforme de l’éducation, c’est au tour d’une réunion marathonienne des présidents des groupes et groupements parlementaires de se terminer sur un constat amer. A savoir celui de l’impossibilté de rapprocher les différents et nombreux points de vue en présence.

Selon le quotidien Al Ahdath Al Maghribia de ce vendredi 15 mars, les points d’achoppement se résument grosso modo en trois points sur lesquels les positions sont diamétralement opposées: les langues utilisées dans le cursus scolaire, la gratuité de l’enseignement et les modes de recrutement du personnel enseignant.Le désaccord est d’autant plus total que ce projet de loi-cadre, qui est en train de faire un ballet interminable entre diverses institutions, a déjà divisé les partis de la majorité, qui l’ont confié eux-mêmes, à l’image d’une patate chaude, au Parlement. Et ce dernier vient de s’en débarrasser, comme pour signifier que la balle est désormais dans le camp des partis politiques, majorité et opposition réunies.

En attendant que la situation se décante, Al Ahdath croit savoir que la tendance majoritaire au sein des bureaux du Parlement et des partis politiques penche largement vers le choix des langues étrangères comme base d’enseignement des matières scientifiques et techniques. Seul le PJD n’a pas encore exprimé son point de vue sur ce point précis de la discorde. D’ailleurs, le parti de la lampe craint fortement que les autres partis de la majorité ne décident de passer outre son avis, en exigeant de présenter le projet directement au vote, lors de la session parlementaire extraordinaire qu’ils ont préconisée. Or la manœuvre actuelle du PJD consiste justement à ramer à contre-courant en vue de renvoyer aux calendes grecques la dite session parlementaire extraordinaire, dont le vote pourrait être crucial.

Par Mohamed Deychillaoui
Le 14/03/2019 à 21h10

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Comment peut-on encore tergiverser au XXI eme siecle sur l'enseignement des langues? Dans quel objectif ou pour quelles raisons "savantes" mais meconnues par le peuple tout entier, le Maroc devrait-il etre unilinguiste? Quel est donc cet attachement feroce et a sens unique pour une langue, certes officielle, qu'un parti qui ne represente plus que ses interets voudrait nous faire admettre de force et l'encontre de toute logique mondiale et de la liberte de chacun a decider de ce qui lui convient et de ce qui fera de lui une personne riche de savoirs et differente? Ces barbus n'ont vraiment pas leur place sur un echiquier politique, ni social. Ils ne veulent semer que l'enfermement des esprits, la mediocrite sociale, l'uniformisation vestimentaire et la tristesse. Quelle desolation.

Le Japon enseigne les matieres scientifiques en senegalais. Le Danemark les enseigne, lui, en amazigh. Enfin, la Slovenie, quant a elle, le fait en arabe. Le probleme c'est le pjd, l'arbre qui cache la foret.

Ce parti ne représente pas tous les marocains.leur départ n'est pas loin.leurs enfants étudient à l'étranger,et leur apparence ne fait pas le moine.

Bonjour, L'enseignement des langues est un sujet qui concerne tous les Marocains et pas seulement les membres d'un parti politique ou un autre. C'est comme le brexit de la Grande Bretagne. Devrons organiser un réferendum ?

SM LE ROI VA SÛREMENT INTERVENIR POUR METTRE FIN À CE BLOCAGE CAUSÉ SURTOUT PAR CE FAMEUX PJD DONT LES ENFANTS ÉTUDIENT À I'ETRANGER

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