Après l’échec de la Commission technique parlementaire chargée d’examiner les dix-huit amendements proposés en vue de trouver une mouture consensuelle au projet de loi-cadre sur la réforme de l’éducation, c’est au tour d’une réunion marathonienne des présidents des groupes et groupements parlementaires de se terminer sur un constat amer. A savoir celui de l’impossibilté de rapprocher les différents et nombreux points de vue en présence.
Selon le quotidien Al Ahdath Al Maghribia de ce vendredi 15 mars, les points d’achoppement se résument grosso modo en trois points sur lesquels les positions sont diamétralement opposées: les langues utilisées dans le cursus scolaire, la gratuité de l’enseignement et les modes de recrutement du personnel enseignant.Le désaccord est d’autant plus total que ce projet de loi-cadre, qui est en train de faire un ballet interminable entre diverses institutions, a déjà divisé les partis de la majorité, qui l’ont confié eux-mêmes, à l’image d’une patate chaude, au Parlement. Et ce dernier vient de s’en débarrasser, comme pour signifier que la balle est désormais dans le camp des partis politiques, majorité et opposition réunies.
En attendant que la situation se décante, Al Ahdath croit savoir que la tendance majoritaire au sein des bureaux du Parlement et des partis politiques penche largement vers le choix des langues étrangères comme base d’enseignement des matières scientifiques et techniques. Seul le PJD n’a pas encore exprimé son point de vue sur ce point précis de la discorde. D’ailleurs, le parti de la lampe craint fortement que les autres partis de la majorité ne décident de passer outre son avis, en exigeant de présenter le projet directement au vote, lors de la session parlementaire extraordinaire qu’ils ont préconisée. Or la manœuvre actuelle du PJD consiste justement à ramer à contre-courant en vue de renvoyer aux calendes grecques la dite session parlementaire extraordinaire, dont le vote pourrait être crucial.