Après l’annonce de l’approche de la fin des travaux de préparation du projet du statut de l’enseignement supérieur, le syndicat national des fonctionnaires de l’enseignement supérieur affilié à la CDT a décidé de boycotter les sessions de dialogue avec le ministère de tutelle.
Le quotidien Al Akhbar rapporte, dans son édition du vendredi 26 mai, que le syndicat conditionne son retour à la table des négociations à son obtention de la mouture du statut, tout en affirmant que «toute réforme du système d’enseignement supérieur sera vaine si l’on ne procède pas à la réforme de la situation des fonctionnaires».
Du coup, le syndicat a décidé d’organiser une grève nationale de 48 heures les 14 et 15 juin prochain avec la tenue d’un sit in devant le ministère de l’Enseignement supérieur. Pour sa part, le syndicat national de l’enseignement supérieur a imputé la tension sociale qui prévaut au ministère de tutelle. Une source syndicale indique que ce constat découle de l’évaluation faite des séries de rounds de dialogue avec le ministre Miraoui ou le représentant du ministère depuis la reprise du dialogue le 15 mars 2023.
Le quotidien Al Akhbar a appelé le gouvernement à «adopter un dialogue sectoriel qui donne des résultat concrets, à respecter les libertés syndicales, à lutter contre l’arbitraire et le clientélisme, à élaborer un statut incitatif et équitable pour toutes les catégories de fonctionnaires, à régulariser la situation des fonctionnaire titulaires de doctorat et à réviser la méthode d’organisation des examens de compétence professionnelles afin de garantir sa transparence et l’égalité des chances».
Il faut rappeler que le ministre de l’Enseignement supérieur, Abdellatif Miraoui, avait déclaré que son département était en train de mettre la dernière main au nouveau statut des enseignants chercheurs.