Mais où va l’argent de l’Entraide nationale? Le bon sens voudrait qu’il soit affecté au développement socio-économique du pays. Ce n’est cependant pas le cas, à en croire Assabah qui révèle, dans son édition de ce mardi 26 mai, l'existence de pratiques malhonnêtes au sein de la Direction de l’Entraide nationale. «L’argent de l’Entraide nationale suscite la polémique au ministère de l’Intérieur», titre ainsi le quotidien qui fait état du « mécontentement » régnant au sein du département de tutelle. «De hauts responsables du ministère ont décidé de dépêcher des commissions d’inspection pour faire la lumière sur de présumés détournements de fonds de l’Entraide nationale», rapporte en effet la même publication, en rappelant qu’un wali avait été débarqué, à Fès, pour trafic de bons de carburant.
Ce scandale compromet plusieurs responsables de l’administration territoriale, responsables peu scrupuleux qui «ont transformé des stations d’essence en agences bancaires ou en bureaux de change», nous apprend Assabah qui affirme avoir obtenu cette information auprès d’une source «bien informée» au ministère de l’Intérieur.
Et ce n’est pas tout!Toujours selon Assabah, des bons de carburant auraient été gracieusement distribués à des proches, aux épouses et aux enfants desdits «responsables». Aussi, «les investigations menées par les services d’inspection de l’administration centrale du ministère de l’Intérieur indiquent que des personnes enregistrées sur les listes de l’Entraide nationale bénéficient des indemnités de cette structure sans fournir aucune prestation de service, notamment dans les provinces du sud où la dilapidation des deniers publics atteindrait des records», relève le quotidien.
Face à cette situation, le ministère ne compte pas rester les bras croisés. «Pas moins de 31 opérations d’audit ont été dernièrement effectuées par le ministère de tutelle», souligne Assabah, qui fait état de la mise en place d’un système informatique destiné à rationaliser la gestion financière et administrative de l’Entraide nationale.