Depuis quelques mois, les pressions se multiplient vainement sur le gouvernement espagnol, au fur et à mesure que croît le nombre de compagnies aériennes internationales assurant des dessertes régulières entre l’Europe et les grandes villes du Sahara marocain, Dakhla et Laâyoune.
Dans son édition du mercredi 12 mars, le quotidien arabophone Al Akhbar rapporte que la plus récente de ces pressions est intervenue lundi dernier, lors d’une séance de questions orales au Parlement espagnol. Un député du parti séparatiste basque, dit Euskal Herria Bildu, qui signifie littéralement «réunir le Pays basque», a tenté de pousser le ministre espagnol des Affaires étrangères, José Manuel Albares, et, à travers lui, tout le gouvernement espagnol, à s’ingérer dans les affaires des compagnies aériennes espagnoles et européennes ayant ouvert des lignes à destination des villes du Sahara marocain.
Selon l’agence de presse officielle espagnole (EFE), citée par Al Akhbar, la réponse d’Albares a remis le député séparatiste basque à sa place. En effet, le chef de la diplomatie espagnole lui a clairement signifié que le gouvernement n’a aucune autorité sur les compagnies aériennes pour les empêcher d’ouvrir des lignes vers le Sahara marocain ou toute autre destination de leur choix à travers le monde.
Il a expliqué que la décision et le choix des dessertes aériennes répondent à des critères techniques et économiques que seules les compagnies aériennes établissent librement, en concertation avec les institutions spécialisées chargées de l’aviation civile et de la navigation aérienne.
Albares a également précisé que la compagnie britannique low cost Ryanair est parfaitement dans son droit après avoir récemment ouvert deux lignes, entre Dakhla et Madrid d’une part, et entre Dakhla et Lanzarote d’autre part. D’ailleurs, la capitale de la région de Oued Eddahab accueille déjà des vols de la compagnie française Transavia et de la compagnie canarienne Binter.
Al Akhbar rappelle que la même question a été posée à Albares en décembre dernier, et que ce dernier avait répondu que cette affaire de lignes aériennes ne relevait pas du gouvernement espagnol, mais du seul choix des compagnies aériennes concernées. Il a précisé que les royaumes d’Espagne et du Maroc étaient liés par un solide accord de partenariat, signé en avril 2022, auquel les deux pays se conforment rigoureusement.
D’ailleurs, les deux voisins sont actuellement en discussion dans le cadre de la future cession au Maroc de la gestion de l’espace aérien de son Sahara.
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