Dans une ciculaire, le ministre des Affaires étrangères a invité les consulats à respecter la liberté des parents issus de la communauté des Marocains établis à l'étranger de choisir librement les prénoms de leurs enfants sans conditions. Cette mesure a été prise en concertation avec le ministre de l'Intérieur, Mohamed Hassad.
Dans cette circulaire, le ministre des Affaires étrangères a demandé aux consuls d'assurer les MRE de l'inexistence de toute supposée liste de "prénoms bannis". Mezouar veut ainsi mettre un terme à cet excès de zèle de certains fonctionnaires consulaires peu scrupuleux qui font croire aux MRE l'existence de prénoms interdits par la législation marocaine. Il y a une seule condition que le MRE doit respecter : le choix de son prénom ne doit pas porter atteinte aux moeurs et à l'ordre public.
Dans sa lettre, le ministre a aussi demandé à ce que soit pris en considération "le transfert dans les livrets marocains des naissances inscrites préalablement auprès des officiers de l'état civil des pays d'accueil, sachant que le choix de prénoms se fait conformément à la volonté de faciliter l'intégration dans les sociétés d'accueil".
Il faut traiter, a ajouté Salaheddine Mezouar, "les demandes déposées selon une approche basée sur la flexibilité, la simplification et le souci d'expliquer, le cas échéant, aux citoyens la loi de manière simple et attirer l'attention sur les implications négatives du choix d'un prénom inapproprié ou non conforme à la loi lors de la déclaration de naissance". Les consuls "se doivent également d'attirer l'attention des MRE sur l'inexistence de listes de prénoms bannis tout en précisant que celles publiées sous l'ancienne loi de l'état civil avaient été annulées, en vertu de la nouvelle loi numéro 37-99 relative à l'état civil entrée en vigueur le 7 mai 2003, indique la circulaire, ajoutant, que par conséquent, il n'y a pas lieu de recourir à ladite loi.
M. Mezouar a insisté également sur la nécessité de prolonger, dans les plus brefs délais, la validité des extraits d'acte de naissance qui passe ainsi à 6 mois au lieu de 3 mois, en vigueur actuellement.