Une correspondance portant la signature du ministre de l’Intérieur adressée aux walis et aux gouverneurs met l’accent sur la gravité de la pénurie d’eau qui menace le pays. Le ministre les appelle à adopter des mesures draconiennes pour faire face aux taux de remplissage critique des barrages et aux niveaux élevés de l’assèchement des nappes phréatiques, rapporte Assabah du week-end (30 et 31 décembre). Les directives sont tellement drastiques qu’elles considèrent la mobilisation contre la rareté de l’eau comme un engagement personnel de tous les responsables et à tous les niveaux pour réaliser les résultats prévus dans la conservation des ressources hydriques et faire face à la conjoncture actuelle.
La circulaire interdit l’arrosage de tous les espaces verts et des jardins public, le nettoyage des routes et des places publiques, le remplissage des piscines publiques et privées plus d’une fois par an et l’usage de l’eau dans les cultures aquavores uniquement en coordination avec le ministère de l’Agriculture. Le ministre a, par ailleurs, appelé les agents d’autorité à tenir des réunions la première semaine de chaque mois avec les opérateurs de distribution d’eau. L’objectif étant d’élaborer des cartes de consommation d’eau par communes, arrondissements et quartiers et de procéder à leur actualisation afin de déterminer les zones qui consomment la plus grande quantité d’eau.
Le quotidien Assabah précise que sur la base de cette cartographie mensuelle, des mesures de sensibilisation seront menées auprès des associations locales sur l’importance de la rationalisation de la consommation d’eau. En fonction des résultats, le débit d’eau sera réduit voire coupé dans ces quartiers à certaines heures. Le ministère a prôné la fermeté contre le gaspillage des ressources hydriques issu des fuites dans les canalisations.
Les opérateurs de production et de distribution devront présenter des rapports mensuels sur les quantités présumées perdues et les mesures prises ou envisagées pour y mettre fin. La circulaire insiste sur la répression de la fraude dans l’exploitation des ressources hydriques comme les raccordements illégaux, le piquage au niveau des canalisations tout en exigeant la fermeté contre ceux qui refusent de payer les factures de consommation d’eau.