«La situation est toujours préoccupante face à la flambée des prix dont ceux des hydrocarbures et des denrées de premières nécessités qui ont impacté le pouvoir d’achat des citoyens», a affirmé le secrétaire général du PPS en marge d’une conférence organisée jeudi 21 avril 2022, en partenariat avec le mouvement Damir au sujet de la situation socio-économique du pays.
Damir est une ONG créé en 2013, à l'initiative du poète et écrivain Salah El Ouadie. Elle regroupe des intellectuels de renom, des artistes et des militants de la société civile.
A travers, cette conférence, a dit Nabil Benabdallah, le PPS et Damir ont voulu mettre en relief les difficultés et proposer des initiatives eu égard à «notre force de proposition». «Ce gouvernement prétend qu’il est politique, or nous n’avons remarqué sur le terrain ni son caractère politique, ni sa force de pouvoir pour affronter cette situation», a-t-il martelé.
Il se cache, selon lui, derrière des motivations liées à la situation internationale, à la guerre en Ukraine et à l’impact du Covid». D’après le chef de l’ex-parti communiste, il existe au Maroc des institutions comme Bank Al Maghrib, le Haut Commissariat au plan qui ont alerté en avançant des statistiques notamment sur le taux de croissance, mais l’Exécutif reste de marbre face à ces indices».
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Sur un ton dur, Nabil Benabdallah a évoqué ce qu’il a appelé les «lobbies» des hydrocarbures, suggérant la réduction de leurs bénéfices qui se chiffrent, selon lui, à des milliards de dirhams. «Il faut que le gouvernement mette fin aux intermédiaires exerçant entre le producteur et le vendeur, ainsi que la spéculation afin que le citoyen mesure les efforts de l’Exécutif».
«Le PPS est un parti sérieux, patriote qui exerce l’opposition, mais aujourd’hui il doit assumer son devoir de prévention et d’alerte en ce qui concerne la dangerosité de la situation afin que le gouvernement assume ses responsabilités».
Quant au président du Mouvement Damir, Salah Ouadie, il a estimé que le pays vit «des conditions particulières». Cette situation, selon lui, s’est imposée au débat public pour analyser les politiques publiques et les impacts de la crise. «La situation actuelle est très mauvaise pour une frange importante de la société et nous ne pouvons plus continuer à débattre de ces problèmes de la même manière que par le passé, car il s’agit de trouver des solutions aux problèmes que nous vivons et rôle primordial de tout gouvernement est de trouver des solutions, c’est un défit».
De son côté, l’ancien ministre de l’Emploi, Abdeslam Seddiki, a clairement évoqué la situation mondiale en parlant notamment «des mutations sensibles que connaît la scène internationale». Et d’ajouter, «Nous sommes devant un nouvel ordre mondial qui se construit notamment au niveau économique». Ce membre du bureau politique du PPS a conclu en analysant que «tous les indices évoquent la probabilité que cette guerre russo-ukrainienne va se prolonger dans le temps».