Les informations qui circulaient depuis des années sur les accointances du régime algérien avec les groupes terroristes ont aujourd’hui été confirmées par le Groupe d’action financière (GAFI), une organisation qui traque les pays impliqués dans des activités de blanchiment d’argent et de financement du terrorisme, relaie Al Ahdath Al Maghribia de ce lundi 28 octobre.
En effet, le GAFI a mis à jour, le vendredi 25 octobre dernier, sa liste grise en y ajoutant le régime militaire algérien, qui n’a jamais cessé de flirter avec les terroristes dans la région du Sahel. De ce fait, les caporaux d’Alger seront placés sous haute surveillance tout en étant contraints de réviser et de réévaluer leurs systèmes de contrôle, à cause de l’insuffisance des lois relatives à la lutte contre le blanchiment d’argent.
L’ambivalence du régime algérien face à la menace terroriste dans la région du Sahel est un secret de Polichinelle, car tout le monde sait que les groupes terroristes lui servent de levier stratégique. Pour preuve, plusieurs rapports gouvernementaux, médiatiques et judiciaires ont fait état des liens tissés par les caporaux d’Alger avec les groupes terroristes.
C’est ainsi que le site Wikileaks avait dévoilé, il y a quelques années, la teneur des correspondances de l’ancienne secrétaire d’État, Hillary Clinton, révélant un accord secret entre les autorités algériennes et le dirigeant d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI), Mokhtar Belmokhtar.
Selon ces révélations, Belmokhtar s’était s’engagé à ne pas perpétrer d’attaques sur le sol algérien, et à cibler plus particulièrement les intérêts marocains. Dans le même contexte, des rapports internationaux avaient alerté sur la dangerosité de la coopération entre les généraux algériens et les dirigeants d’organisations terroristes.
Il paraîtrait, en effet, que le régime algérien a sollicité à nouveau les «services» de ces organisations, pour détourner l’attention de la population de la situation politique et économique, intenable, du pays, et de la mascarade des dernières élections présidentielles.
Le même constat a été fait, en février 2004, par le ministère britannique des Affaires étrangères, qui a mis en garde contre l’augmentation du danger terroriste dans le Sud Est algérien, et a conseillé à ses ressortissants de ne pas se rendre dans la région de Tindouf.
De leur côté, des médias espagnols ont relayé des rapports secrets du ministère de l’Intérieur, faisant état de la transformation de l’Algérie en «foyer de terrorisme qui menace la sécurité de l’Espagne et de l’Europe».
En juin 2024, la Cour pénale internationale (CPI) avait émis un mandat d’arrêt à l’encontre d’Iyad Ag Ghali, chef du Groupe de soutien de l’islam et des musulmans (GSIM), la branche africaine d’Al Qaïda dans la région du Sahel et de l’Afrique de l’Ouest. L’islamiste malien, surnommé le Renard du Sahara, est très proche des services de renseignement algériens, relaie Al Ahdath Al Maghribia. Il est soupçonné d’avoir commis des crimes contre l’humanité, et des crimes de guerre à Aguelhok et Tombouctou dans le nord du Mali, entre 2012 et 2013, suite à la découverte de 40 militaires, exécutés avec les mains liées dans le dos.
Considéré comme le plus dangereux des leaders d’Al Qaïda en Afrique, Iyad Ag Ghali est également accusé d’avoir été derrière des opérations d’enlèvement de dizaines de ressortissants occidentaux, qui n’ont été libérés qu’en contrepartie de versements de rançons astronomiques. Ce qui a fait de lui le terroriste le plus recherché par de nombreux pays, ainsi que par la Cour pénale internationale (CPI).