Dans son édition du vendredi 29 avril, le quotidien arabophone Al Akhbar estime que le réchauffement récent des relations maroco-espagnoles, suite à la reconnaissance historique par Madrid du plan marocain d’autonomie au Sahara comme seule base de toute solution au règlement du conflit, commence à donner des résultats concrets. En effet, la récente visite du chef du gouvernement espagnol à Rabat a également permis de trouver un accord gazier pérenne et fiable entre les deux pays.
C’est en vertu de cet accord, ajoute Al Akhbar, que le ministère espagnol de l’Energie a annoncé, mercredi 27 avril, le début effectif de la fourniture de gaz naturel au Maroc à travers l’inversion du flux du Gazoduc Maroc-Europe (GME). Suite à cette décision, l'Algérie a de nouveau menacé l’Espagne de lui fermer le robinet. Mais Madrid a clairement signifié à l'Etat algérien qu'il n'était pas le fournisseur majoritaire de l’Espagne, qui a le droit de vendre du gaz à son voisin et partenaire marocain.
C’est ce qui fait écrire au quotidien Al Ahdath du même jour que l’Espagne défie l’Algérie, face aux menaces de cette dernière de résilier le contrat de fourniture de gaz naturel qui lie les deux pays jusqu’en 2030. En fait, pour Al Ahdath, ce nouveau chantage au gaz s’inscrit dans le long fleuve des surenchères que la junte algérienne n’a cessé de faire monter vis-à-vis du Maroc. Et de rappeler la rupture unilatérale par Alger des relations diplomatiques, la fermeture de l’espace aérien aux avions marocains, la fermeture du gazoduc qui alimentait l’Europe en gaz algérien via le territoire marocain, sans parler des manifestations récurrentes de haine à l’égard de tout ce qui est marocain.
Al Ahdath précise que le régime algérien réitère, aujourd’hui encore, les menaces qu’il brandit depuis février dernier contre l'Espagne, lui interdisant de fournir la moindre molécule de gaz au Maroc. Mais, cette fois-ci, la réponse espagnole a été ferme, claire et nette: personne ne peut l’empêcher de respecter ses engagements vis-à-vis du Maroc et de lui fournir du gaz naturel par le biais de l’inversion du GME.
En effet, conclut Al Ahdath, entre le chantage algérien de février dernier et celui de cette fin avril, beaucoup d’eau a coulé sous les ponts. Car, au lieu d’étouffer le Maroc comme il croyait pouvoir le faire en débranchant le GME le 31 octobre dernier à minuit, le régime algérien s’est étouffé lui-même. Pire, ce régime a complètement perdu la raison suite au déluge de camouflets qu’il n'a cessé d’accuser dans le dossier du Sahara marocain.