Les conseils communaux ont échoué dans leur gestion des recettes. Malgré les recommandations figurant dans les circulaires du ministère de l’Intérieur, les créances n’ont pas été recouvrées et les impôts et les loyers font défaut. Des recettes qui devaient en principe permettre aux responsables des communes d’établir des budgets réalistes pour combler les déficits et financer des projets laissés en jachère, rapporte l’éditorialiste du quotidien Al Akhbar dans son édition du week-end (5 et 6 octobre).
Face au constat d’échec, les responsables des communes réalisent des budgets truffés de chiffres erronés qui ne sont pas basés sur la réalité du terrain. D’ailleurs, la plupart de ces budgets ont été rejetés par les autorités de tutelle faute d’avoir prévu des crédits correspondant aux dépenses obligatoires, aux dettes, aux engagements et aux accords.
Il faut donc mettre définitivement fin à l’exploitation électoraliste des recettes des collectivités locales. Il existe des notables, des hommes d’affaires, des propriétaires fonciers et des bénéficiaires de location de biens communaux qui ne s’acquittent pas de leurs dus. Le ministère de l’Intérieur avait, pourtant, mis en garde de nombreux présidents de commune. Mais ces avertissements n’ont pas mis fin à la poursuite des problématiques d’impôts sur les terrains non bâtis, des dysfonctionnements dans la gestion des loyers des marchés hebdomadaires, l’accumulation des dettes et les cessions illégales.
Face à ces échecs retentissants, les présidents de commune se victimisent en réclamant l’aide du ministère de l’Intérieur et des secteurs gouvernementaux pour exécuter les projets qui relèvent de leurs compétences. Chaque établissement public doit assumer ses responsabilités dans le financement et le contrôle strict du recouvrement des créances et des recettes plutôt que de se contenter des directives auxquelles les présidents de commune n’accordent aucune importance, souligne l’éditorialiste d’Al Akhbar.
La question des impôts ne doit pas faire l’objet de surenchères politiques car sans recettes, il n’est pas possible de financer des projets de développement, ni d’améliorer la qualité des services publics ou de créer de nouvelles opportunités d’emploi.