Le maintien de l’heure d’été au Maroc fait toujours les choux gras des médias. Et pour cause. Suite aux mouvements d'élèves qui continuent de protester contre cet horaire, les députés et les conseillers ont interpellé le gouvernement au sein de l’Hémicycle, pour savoir s'il comptait rester sur ses positions. En réponse, rapporte le quotidien Al Ahdath Al Maghribia dans son édition de ce jeudi 15 novembre, le gouvernement a précisé que le maintien de l’heure d’été serait évalué durant sa phase d'application, soit jusqu’au mois de mars. La décision s’imposera à la lumière des résultats de l'étude lancée dans ce sens.
C’est par la voix du ministre délégué chargé de l’administration publique, Mohamed Benabdelkader, que cette version du gouvernement a été dévoilée à la Chambre des conseillers, lors la séance hebdomadaire des questions orales, et devant la Commission de la justice et de la législation à la Chambre des représentants. «Nous allons évaluer l’application de cet horaire afin d’établir un rapport qui sera publié durant le mois de mars, avant de prendre la décision définitive concernant l’horaire du royaume», a ainsi affirmé le ministre, soulignant que le décret du maintien de l’heure d’été n’était donc pas définitif. Et de préciser que le décret gouvernemental relatif au prolongement de l’heure d’été n’annulait pas le décret royal concernant l’horaire du royaume.
Citant ses sources, le quotidien Al Akhbar, dans son édition du même jour, précise que les groupes parlementaires de l’opposition et de la majorité ont tenu des réunions avec des responsables du département chargé de l’administration publique, en vue de débattre de cette question et de trouver une formule permettant le retour à l’heure légale. Et d'ajouter que les groupes parlementaires du parti de la Justice et du développement (PJD) et du parti de l’Istiqlal (PI) ont saisi par écrit le gouvernement, dans l'espoir de le convaincre de revoir sa décision concernant le maintien de l’heure d’été.
Le quotidien Akhbar Al Yaoum, qui se penche également sur la question dans son édition du 15 novembre, souligne que l’ampleur des manifestations et la colère des élèves ont mis le gouvernement dans l’embarras. Et de préciser que, si les sit-in prévus ce jeudi devant les sièges des académies régionales de l’éducation et de la formation ont été suspendus par l’association marocaine des directrices et des directeurs de l’enseignement primaire, d’autres formes de protestation continuent de se mettre en place. Autant dire que la polémique n'a pas fini d'enfler.