Le message adressé par le roi Mohammed VI aux deuxièmes assises nationales de la régionalisation avancée, qui se tiennent les 20 et 21 décembre à Tanger, a attiré l’attention des participants sur «la poursuite de certains phénomènes de prévarication dans les circuits de la gouvernance locale et de la régionalisation».
Dans ce message royal, dont lecture a été donnée par le ministre de l’Intérieur Abdelouafi Laftit, le Roi a rappelé que «les régions et les collectivités territoriales sont devenues une composante clé de la déconcentration dans notre pays et un pilier essentiel de la gestion territoriale, elles ont su gagner le pari du développement et opérer une rupture avec les modes conventionnels de gestion, par l’adoption des mécanismes de gouvernance, de démocratie, de légitimité et d’efficacité».
Et de souligner la nécessité «de renforcer les principes de moralisation et de lutte contre la corruption, en développant la philosophie de contrôle et de responsabilisation, conformément au principe constitutionnel qui articule l’exercice de la responsabilité à la reddition des comptes», rapporte le quotidien Assabah dans son édition du week-end des 21 et 22 décembre.
Le message royal, fait remarquer le quotidien, est intervenu «pour mettre le doigt sur certains dysfonctionnements et le retard accusé dans la mise en application de la régionalisation avancée sur le terrain».
C’est ce qu’a soulevé le Souverain en indiquant que «dans ce contexte, force est de constater que la plupart des départements ministériels ont tardé à activer le chantier de déconcentration administrative. De fait, nonobstant son importance, sa mise en œuvre demeure entachée de lacunes, notamment dans le domaine des compétences prioritaires liées à l’investissement. Ce retard compliquerait les procédures administratives d’investissement et empêcherait les investisseurs de les accomplir dans des conditions convenables».
Le Souverain a également interpellé les participants en soulignant que «la gestion de la crise du stress hydrique, le développement du système de transport et de mobilité, l’adhésion au processus de transformation numérique sont parmi les problèmes auxquels il faut remédier car ils compromettent les efforts de développement dans les régions de Notre cher Royaume».
Après le cadrage général de ce chantier, le Roi a formulé le souhait que «ces assises nationales soient l’occasion de formuler des recommandations et des conclusions pertinentes et constructives».
