Les enseignants semblent déterminés à poursuivre leur mobilisation contre le nouveau statut des fonctionnaires de l’Éducation nationale, adopté par le gouvernement et déjà publié au Bulletin officiel. La grève de trois jours, du 24 au 26 octobre, a été suivie par 90% des enseignants selon les syndicats (seulement 30% selon le décompte du ministère de tutelle). Une nouvelle grève est prévue les mardi 7 et mercredi 8 novembre, ponctuée par une marche à Rabat, depuis le siège du Parlement jusqu’au ministère de l’Éducation nationale.
Face à cette situation, le chef du gouvernement veut apaiser l’atmosphère avec les syndicats. Une journée chargée attend Aziz Akhannouch ce lundi 30 octobre, qui recevra les représentants des syndicats les plus représentatifs des fonctionnaires de l’Éducation nationale.
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Alors que les syndicats dénoncent l’attitude «unilatérale» du ministre qui ne leur aurait pas présenté la dernière mouture du nouveau statut avant son approbation par le Conseil du gouvernement, le ministre Benmoussa, lui, affirme que ce dossier a fait l’objet d’un long processus de dialogue, une trentaine de réunions durant plus de 18 mois.
Mais le principal motif de la grève est la revendication d’une hausse des salaires. Lors de ses récentes sorties médiatiques, Chakib Benmoussa se défend en précisant que le volet des salaires n’a pas été soulevé dans l’accord du 14 avril 2023 signé avec les syndicats, lequel accord avait fixé les principes directeurs encadrant les discussions autour du nouveau statut unifié des fonctionnaires de l’Éducation nationale.