«Si le statut des enseignants proposé dans le cadre du dialogue de janvier 2023 avec les syndicats les plus représentatifs (UMT, CDT, UGTM) nécessite des améliorations, le gouvernement n’a jamais fait la sourde oreille face aux doléances», a affirmé Mustapha Baïtas lors de sa conférence de presse hebdomadaire.
«Au contraire, il reste ouvert au dialogue», a-t-il déclaré en réponse à une question posée par Le360. Le porte-parole a insisté sur le dialogue auquel sont parvenus le gouvernement et les trois syndicats pour mettre au point le statut unifié. À aucun moment dans sa réponse, Mustapha Baïtas n’a précisé si le prochain dialogue serait élargi aux représentants des 17 coordinations des enseignants qui appellent actuellement aux grèves.
Le porte-parole du gouvernement n’a pas non plus confirmé les propos de l’Union générale des travailleurs du Maroc (UGTM), exprimés dans la soirée du mercredi 8 novembre par son Secrétaire général Enaam Miyara sur la chaîne 2M, selon lesquels le gouvernement «a décidé de réviser le nouveau statut unifié», jugé incomplet par les grévistes notamment au niveau des salaires, de la promotion des échelles et de l’instauration des primes.
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Le porte-parole du gouvernement a néanmoins déploré les mouvements de grève qui se répercutent négativement sur la scolarité des enfants. Les 17 coordinations, fortes notamment d’environ 100.000 contractuels qui leur sont affiliés, menacent de poursuivre les grèves la semaine prochaine si l’Exécutif n’ouvrait pas un dialogue «sérieux et fructueux» pour répondre à leurs revendications.
Au vu de l’impact des grèves sur la scolarité des élèves, seule l’UGTM, affiliée à l’Istiqlal (majorité), a jusqu’à présent appelé ses adhérents du secteur de l’enseignement à cesser immédiatement les manifestations et à reprendre le chemin du travail.