L’ONU exprime à nouveau sa préoccupation quant à l’évolution de la question du Sahara marocain. En effet, le nouveau secrétaire général, Antonio Guterres, a souligné la nécessité de mettre fin à ce conflit au plus vite, rapporte le quotidien Al Ahdath Al Maghribia dans son édition du jeudi 7 septembre. Le responsable onusien y voit une urgence.
Ainsi, dans son premier rapport sur la question du Sahara, présenté lors de la 72ème session de l'Assemblée générale de l'ONU, le nouveau secrétaire général de l’ONU souligne «la nécessité de mettre fin au conflit au Sahara dans les plus brefs délais afin de permettre à la région de faire face aux menaces sécuritaires, aux défis économiques et aux souffrances humaines de façon coordonnée et humaine ».
Antonio Guterres affirme encore, souligne le journal, s'engager «à relancer le processus des négociations selon une nouvelle dynamique et un nouvel esprit, afin de parvenir à une solution politique acceptable pour les deux parties, soit le Maroc et le Polisario, dans le respect des principes de la Charte de l'ONU et ses objectifs».
Le secrétaire général, note Al Ahdath Al Maghribia, a par ailleurs souligné que, malgré les efforts et les réalisations de deux envoyés spéciaux au Sahara, pour la création d'un cadre adéquat à la résolution du conflit, il n’a pas été facile d’engager une réflexion avec les parties prenantes. Dans ce même rapport, Antonio Guterres a évoqué différents aspects du développement dans la région durant la période couverte par le document, à savoir la période allant du 1er juillet 2016 à juin 2017, en application de la résolution 106-71 de l'Assemblée générale du 27 décembre 2016.
Le responsable onusien a, de même, exprimé sa préoccupation quant à la situation dramatique que vivent les dizaines de milliers de réfugiés installés dans les camps de Tindouf et à la constante opposition des autorités algériennes à leur recensement et leur enregistrement afin d’évaluer leurs réels besoins d'assistance et d'aides humanitaires et de mettre fin, par la même occasion, au détournement de ces aides.
Cet appel du SG de l’ONU à reprendre les négociations directes intervient, note le journal, peu après la nomination officielle de l’ancien président allemand Horst Köler au poste de nouvel envoyé personnel du secrétaire général au Sahara, en remplacement du diplomate américain Christopher Ross.
Par ailleurs, le journal rappelle la demande du Conseil de sécurité qui appelle les parties concernées à poursuivre les négociations, sous les auspices du Secrétaire général, sans conditions préalables et de bonne foi, en tenant compte des efforts faits depuis 2006 et des faits nouveaux survenus depuis, en vue de parvenir à une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable.