C’est ce qu’annonce un communiqué de la présidence de la Chambre des représentants ce lundi 10 juin.
«Cet événement revêt une grande portée symbolique pour le peuple nigérian frère, qui célèbre chaque année, de manière solennelle, le retour à l’ordre constitutionnel et la fin de la dictature militaire», lit-on dans ce communiqué.
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«Cet hommage rendu à la démocratie par le Nigéria est significatif à bien des égards. Il s’agit du premier rassemblement démographique et de la deuxième puissance économique d’Afrique. Leader à l’échelon de la CEDEAO, c’est aussi une puissance politique où le fédéralisme constitue le fondement de l’unité nationale», poursuit la même source.
Décidée sous l’ancien président Olusegun Obasanjo et fêtée jusqu’en 2017 le 29 mai, date de son investiture, le président Muhamadu Buhari a décidé, en 2018, par décret, d’en fixer la date au 12 juin, correspondant à l’élection du président Moshood Abiola qui a été empêché de gouverner par la junte militaire du général Babanguida, après avoir remporté démocratiquement le scrutin présidentiel organisé en 1994.
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Mort en prison en 1998, Abiola est devenu, depuis lors, une icône de l’histoire politique du Nigéria qui a décidé de se souvenir, le 12 juin de chaque année, de cet homme qui a été élu mais qui n’a jamais gouverné.