"Les syndicats ont rendu mercredi, par écrit, au ministre de l'Intérieur, Abdelouafi Laftit, leurs réponses au sujet des offres du gouvernement et reçu, jeudi 18 avril, les réponses détaillées du ministre à propos de plusieurs questions comme les libertés syndicales, le droit de grève et la flexibilité de l'emploi", a déclaré à Le360 un dirigeant syndical sous couvert de l'anonymat.
"Maintenant la voie est ouverte pour que le gouvernement, les syndicats et les représentants de la CGEM signent, la semaine prochaine, ce Pacte social tant attendu", a-t-on souligné.
Lire aussi : Les coulisses de la réunion de Laftit avec les syndicats et la CGEM
Jeudi 18 avril, après la réunion du Conseil de gouvernement, le porte-parole de l'Exécutif a déclaré que le Pacte social est dans sa dernière phase de préparation, notant que ce pacte sera conclu avant le 1er mai.
Il faut noter que les syndicats ont fait preuve de réalisme en acceptant les offres du gouvernement. La classe laborieuse a perdu presque trois ans puisque pratiquement les mêmes offres du gouvernement avaient été présentés à l'époque.
S’agissant de la teneur de l’offre gouvernementale, l’Exécutif a proposé cette fois-ci une augmentation des salaires des fonctionnaires allant de 400 à 500 dirhams selon les échelles et une hausse de 10% du SMIG (Salaire minimum interprofessionnel garanti) et du SMAG (Salaire minimum agricole garanti).
La hausse des salaires de 500 dirhams touchera toutes les échelles en-dessous de l’échelle 10, échelon 5, alors que la hausse de 400 dirhams concernera les échelles au-dessus de l’échelle 10.
Lire aussi : Après avoir rejeté l’offre d’El Othmani, les syndicats réunis par Laftit
Ces augmentations seront échelonnées sur trois années (à partir du 1er Mai 2019 jusqu’au 1er Mai 2022).
Concernant les allocations familiales, elles seront désormais de 300 dirhams (au lieu de 200 DH) pour les trois premiers enfants.
Ces augmentations de salaires et de prestations sociales coûteront au budget de l'Etat plus de 7 milliards de dirhams pour les trois ans, soit le prix à payer pour la paix sociale.