Hécatombe au hajj: qui est responsable?

Mustapha Baïtas, ministre délégué auprès du chef du gouvernement chargé des Relations avec le Parlement, Porte-parole du gouvernement.

Revue de presseLe décès de vingt pèlerins marocains à La Mecque n’aurait pas interpellé le porte-parole du gouvernement Mustapha Baïtas lors de sa conférence de presse hebdomadaire, à l’issue du Conseil de gouvernement. Quant au ministre de l’Industrie et du commerce, Ryad Mezzour, il est resté aux abonnés absents, fait remarquer l’éditorialiste du quotidien Assabah.

Le 21/06/2024 à 20h34

Alors que vingt pèlerins marocains sont décédés à La Mecque lors de la saison actuelle du Hajj 1445, le porte-parole du gouvernement, Mustapha Baïtas, n’en a pas fait mention lors de la conférence de presse hebdomadaire à l’issue du Conseil de gouvernement, rapporte le quotidien Assabah dans son édition du week-end des 22 et 23 juin.

«Le porte-parole du gouvernement a déclaré pendant cette rencontre qu’il ne disposait pas d’informations relatives à ce sujet», écrit l’éditorialiste du quotidien Assabah dans son édition du week-end des 22 et 23 juin.

Ainsi, estime l’éditorialiste d’Assabah, «le fait de s’interroger sur les conditions du pèlerinage peut attendre jusqu’à ce que la partie concernée soit disposée à communiquer des données dans ce sens», a considéré le porte-parole du gouvernement.

«La même froideur a été constatée dans le traitement de la question à La Mecque par le ministre de l’Industrie et du commerce, Ryad Mezzour, qui conduit la délégation officielle marocaine du Hajj», note l’éditorialiste. Et de préciser que «Ryad Mezzour n’a pas donné signe de vie depuis son arrivée en Arabie Saoudite».

«Nous n’exagérons pas lorsque nous considérons que les problèmes rencontrés par les pèlerins pourraient être élevés au rang de crime passible de sanctions», souligne l’éditorialiste du journal.

Et d’ajouter que «ce qui est arrivé constitue un délit de négligence qui exige la convocation du Parlement en session extraordinaire, selon l’article 66 de la Constitution». Et bien avant, a-t-il signalé, «l’intervention du parquet général compétent pour ouvrir une enquête judiciaire et déterminer les responsabilités et l’application du principe constitutionnel de corrélation entre responsabilité et reddition des comptes».

Et surtout, a-t-il conclu, «assurer les garanties judiciaires pour que ce drame ne se répète pas».

Par Mohamed Younsi
Le 21/06/2024 à 20h34