«Je voudrais réitérer une fois de plus que la décolonisation des provinces sahariennes du Maroc a été définitivement et irréversiblement scellée depuis leur retour à leur mère patrie en 1975, en vertu de l’Accord de Madrid», a souligné M. Hilale lors de la réunion annuelle du C24.
Il a relevé que bien avant cet accord, la Cour internationale de justice (CIJ) avait confirmé la marocanité du Sahara, en affirmant dans son avis consultatif que le Sahara n’était pas terra nullius au moment de son occupation par l’Espagne en 1884 et que des liens juridiques d’allégeance, et donc de souveraineté, ont toujours existé entre les Sultans du Maroc et les tribus du Sahara marocain.
Le diplomate a ajouté que la question du Sahara marocain est examinée par le Conseil de sécurité, sous le Chapitre VI de la Charte des Nations unies, en tant que différend régional entre le Maroc et l’Algérie, notant que de ce fait, seul le Conseil de sécurité est habilité à faire des recommandations et préconiser une solution à ce différend régional, ce qu’il fait, chaque année, à travers ses résolutions, dont la 2654, adoptée en octobre 2022.
Cette résolution a réaffirmé les quatre paramètres irréversibles de la solution à la question du Sahara marocain, en l’occurrence: la solution au différend autour des provinces du Sud du Maroc ne peut être que «politique, réaliste, pragmatique, durable et de compromis», a tenu à rappeler l’ambassadeur, soulignant que les prétendus «plan de règlement» et «référendum» auxquels certains se cramponnent désespérément ont été définitivement enterrés par le Conseil de sécurité et le Secrétaire général de l’ONU, depuis plus de deux décennies.
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Hilale a affirmé, à ce propos, que le deuxième paramètre est l’Initiative marocaine d’autonomie, l’incarnation parfaite de cette solution dans le cadre de l’intégrité territoriale et de la souveraineté nationale du Royaume, signalant que le Conseil de sécurité l’a continuellement qualifiée de sérieuse et crédible dans toutes ses résolutions, depuis sa présentation en 2007.
Cette initiative a, depuis, gagné en soutien international, puisque plus de 100 Etats membres des Nations unies, représentant toutes les régions du monde, dont une grande majorité est présente à cette réunion, la considèrent comme seule et unique base pour le règlement de ce différend, a fait remarquer Hilale, soulignant que cette reconnaissance internationale de la marocanité du Sahara a été confortée par l’ouverture par 28 pays et organisations régionales de leurs consulats généraux à Laâyoune et Dakhla.
S’agissant du troisième paramètre, il a indiqué que les tables rondes, dans leur même format et avec les quatre mêmes participants, dont le Maroc, l’Algérie et la Mauritanie, sont le seul cadre pour mener le processus politique jusqu’à son aboutissement.
Concernant le quatrième paramètre, l’ambassadeur a indiqué que le Conseil de sécurité a ancré, dans ses résolutions successives, l’Algérie en tant que partie principale à ce différend régional, qu’il a créé et qu’il maintient en l’appelant expressément à participer aux tables rondes. «Malheureusement, l’Algérie continue à rejeter les résolutions du Conseil de Sécurité et à refuser le retour aux tables rondes, bloquant ainsi le processus politique», a-t-il regretté.
L’ambassadeur représentant permanent du Maroc auprès de l’ONU a conclu par la réaffirmation d’une évidence et d’une réalité inébranlables: «Le Sahara a, de tout temps, été marocain. Il est Marocain. Il restera Marocain jusqu’à la fin des temps.»