Le quota des jeunes à la Chambre des représentants n’a pas encore dévoilé tous ses secrets. Intervenant ce 23 février lors d’une réunion de la commission de l’Intérieur, des collectivités territoriales, de l’habitat et de la politique de la ville pour présenter les différents projets de lois électorales, le ministre de l’Intérieur, Abdelouafi Laftit, a déclaré que les nouvelles dispositions allouaient 90 sièges répartis sur les nouvelles circonscriptions régionales.
Dans sa livraison du 24 février, le quotidien Al Ahdath Al Maghribia rapporte que le ministre de l’Intérieur n’écarte pas la possibilité d’inclure des jeunes hommes de moins de quarante ans dans les nouvelles listes régionales. Pour Abdelouafi Laftit, cette nouvelle liste régionale ne peut pas être divisée en deux, à savoir en une partie réservée aux jeunes et une autre réservée aux femmes.
D’après le ministre de l’Intérieur, toute liste de candidature présentée au titre d’une circonscription régionale doit contenir les noms de candidats dont le nombre ne doit pas être inférieur aux deux tiers des sièges disponibles. "Ce qui donne la possibilité d’inclure des jeunes hommes de moins de quarante ans et des Marocains de la diaspora", selon ses dires. Pour autant, il a indiqué que les deux premiers rangs de la liste devaient être obligatoirement dédiés à des femmes.
Al Ahdath Al Maghribia explique ainsi que les partis politiques peuvent inclure des noms de jeunes hommes de moins de quarante ans à partir du troisième rang. Cette nouvelle donne, à en croire le quotidien, soulève beaucoup de questions, notamment sur le retour de jeunes parlementaires à la Chambre des représentants quand ces jeunes gens occupent les derniers rangs de chaque liste régionale.
Al Ahdath Al Maghribia indique que les formations n’ont pas trouvé de consensus autour de la suppression de la liste nationale réservée aux jeunes. Le quotidien va même jusqu’à souligner le silence étonnant des partis politiques sur la question. Le parti de la Justice et du développement (PJD) et le parti de l’Istiqlal étaient parmi les fervents défenseurs du maintien de cette liste.