Justice: des présidents de communes sur la sellette

Abdelouafi Laftit, ministre de l'Intérieur.

Abdelouafi Laftit, ministre de l'Intérieur. . Dr

Revue de presseKiosque360. Le ministère de l'Intérieur s'apprête à transmettre à la justice les dossiers d'une vingtaine de présidents de communes, accusés de graves dysfonctionnements durant leur mandat.

Le 04/09/2017 à 19h10

Le glas aurait sonné pour les présidents de communes épinglés pour leur mauvaise gestion. Le quotidien Al Akhbar, dans sa livraison de ce mardi 5 septembre, voit dans les éventuelles poursuites judiciaires qui menacent ces présidents une réponse au dernier discours du roi sur l'Administration et l'obligation de lier l'exercice des responsabilités à la reddition des comptes.

Le journal souligne, d'ailleurs, que l'Inspection générale de l'Administration territoriale (IGAT), présidée par le wali Zineb El Adaoui, a reçu des directives de Abdelouafi Laftit, ministre de l'Intérieur, pour soumettre à la justice les dossiers d'une vingtaine de présidents de communes.

Al Akhbar souligne, de même, que la plupart des présidents concernés par ces mesures sont issus du PJD et du PAM, soit des deux formations politiques qui dirigent les deux tiers des quelque 1.500 communes urbaines et rurales du royaume. Et le quotidien d'ajouter que les dossiers des maires accusés de dysfonctionnements relevant du pénal sont transmis à la justice, alors que les autes sont transmis à la justice administrative pour décider de la destitution ou du maintien à leurs postes des concernés.

Al Akhbar rappelle que les poursuites, dans les deux cas, sont basées sur les conclusions des rapports de la Cour des comptes sur les dernières années, ainsi que sur les rapports élaborés par l'IGAT.

Quant à la nature des dysfonctionnements incriminés, ils ont sutout trait à l'urbanisme et aux autorisations de lotissement. Les marchés conclus de manière illégale et le recours excessif aux bons de commande sont, de même, pointés du doigt.

Al Akhbar conclut en rappelant que l'IGAT a mené, en 2016, un total de 103 missions d'inspection, dont 85 ont concerné des projets financés par l'INDH.

Par Zineb El Ouilani
Le 04/09/2017 à 19h10

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Et ces partis osent encore se présenter aux élections. Ils faut que ces scandales et les jugements qu'ils en connus soient affichés à l'entrée des bureaux de vote pour que les marocains soient également responsables de leurs choix en tant qu'électeurs. Il faudrait également s'occuper du "commerce" des bulletins de vote. L'achat et la vente des voix électorales doivent être considérés comme la plus haute des corruptions. En permettant à des voyous d'occuper des postes de responsabilités, ils décrédibilisent tout notre processus de démocratisation. Ceux qui veulent rendre le vote obligatoire ne peuvent-ils pas comprendre que c'est à cause de la marchandisation des élections que les jeunes refusent de voter.

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