Le Maroc n’a pas encore ratifié la Charte africaine des droits de l’homme pour des raisons liées à la réussite des réformes institutionnelles que l’Union africaine (UA) est en train d’entreprendre en son sein, selon un expert en matière des droits de l’homme interrogé par Le360.
Cette rencontre, qui s’est tenue au siège de la Faculté de droit et des sciences économiques de Rabat-Agdal, a été co-présidée par Amina Bouayache, présidente du CNDH, et Rémy Ngoy Lumbu, président de la Commission africaine de droits de l'homme et des peuples (CADHP).
Les deux responsables ont émis le vœu que «le Maroc puisse ratifier et adhérer à cette charte africaine». Ils ont aussi appelé au renforcement «du dialogue entre les différents acteurs institutionnels et de la société civile afin d’encourager l’intégration dans le système africain des droits de l’homme».
Le débat s’est ainsi inscrit dans le cadre de «la préparation de la ratification par le Maroc de la Charte africaine. Cela suppose de maîtriser les opportunités et les engagements qui en découleront et de délimiter le rôle de chaque composante du système national dans ses interactions avec le système africain des droits de l’homme», selon un communiqué du CNDH.
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La délégation de la CADHP venue à Rabat est composée notamment de Marie-Louise Abomo, commissaire, présidente du Groupe de travail sur les droits des personnes âgées et des personnes en situation de handicap en Afrique, Ourveena Geereesha Topsy-Sonoo, rapporteure spéciale sur la liberté d’expression et l’accès à l’information en Afrique, Idrissa Sow, commissaire, président du Groupe de travail sur la peine de mort et les exécutions extrajudiciaires, sommaires ou arbitraires en Afrique, et Hannah Forster, directrice exécutive du Centre africain pour la démocratie et l’étude des droits de l’homme (ACDHRS).
Parallèlement, la délégation de la CADHP tiendra des réunions avec Rachid Talbi Alami, président de la Chambre des représentants, et Enaam Miyara, président de la Chambre des conseillers. La Commission africaine tiendra également des réunions thématiques avec des collectifs d’organisations non gouvernementales (ONG).
Il convient de rappeler que le CNDH a appelé le gouvernement marocain, «à travers ses rapports annuels de 2019 et 2020 et ses recommandations adressées au chef du gouvernement pour la promotion de l’effectivité des droits, à ratifier la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples et promouvoir l’intégration dans le système africain des droits de l’homme», a conclu le communiqué.