Le vol d’aide humanitaire destinée à la population de Tindouf revient au-devant de l’actualité. Des eurodéputés sont à nouveau montés au créneau pour dénoncer la passivité de la Commission européenne face à ce scandale, dévoilé,en février 2015 par l’Office européen contre la fraude (OLAF).
Les eurodéputés, dont Hugues Bayet (membre du Parti socialiste belge), viennent d’interpeller la Haute représentante de l’UE aux Affaires étrangères et à la sécurité, Federica Mogherini, sur ce vol infamant, s’érigeant contre ce qu’ils qualifient de «politique du fait accompli».
En effet, depuis la sortie du rapport de l’OLAF, aucune mesure de rétorsion n’a été prise par l’UE contre la direction du Polisario, compromise avec des dirigeants algériens dans le détournement d’aide humanitaire dont une grande quantité est écoulée au noir sur les marchés de Nouakchott, ou encore à Alger.
Les eurodéputés dénoncent ainsi l’impasse que la Commission européenne voudrait faire sur ce détournement scandaleux, réclamant à l’Exécutif de la transparence sur l’argent du contribuable européen qui n’arrive jamais réellement à ses destinataires, en l’occurrence la population séquestrée, allant plutôt dans les poches d’une direction séparatiste corrompue jusqu’au bout des ongles.
Pour s’en apercevoir, il suffit de constater que cet argent a servi à la bande à Mohamed Abdelaziz pour acquérir des villas luxueuses à la Costa del Sol, en Espagne, ou des plateaux-bureaux du côté de Nouakchott, loués à des prix d’or à des multinationales.